Consommation : des commerçants bafouent l’interdiction temporaire d'importer la farine de froment et du sucre

Mercredi 4 Juillet 2018 - 18:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le dernier rappel du ministère de l’Économie nationale, le 3 juillet, sonne comme un avertissement avant l’entrée en jeu très prochainement des missions de surveillance de marché sur la partie ouest de la République démocratique du Congo (RDC).   

Kinshasa est décidé à faire appliquer les mesures portant sur l’interdiction temporaire de l’importation de la farine de froment dans la partie ouest du pays. Depuis un certain temps, l’industrie locale bénéficie de plus en plus de ce genre de mesures assez spéciales dans cette partie. En effet, l’on se rappelle, par exemple, de l’interdiction de l’importation du ciment gris pour permettre aux cimenteries opérant dans l’ouest de la RDC de pouvoir relancer leurs activités, profitant ainsi de la forte demande sur le marché.

S’exprimant pour une énième fois, le ministère de l’Économie nationale a tenu à attirer toute l’attention des opérateurs économiques intervenant dans l’importation, la distribution et la commercialisation de la farine de froment et du sucre blanc. Ce rappel intervient au moment où l’on observe paradoxalement la présence sur le marché des grandes quantités d’importation de farine de froment, s’est inquiété ouvertement le patron de l’Économie nationale. Face à ce refus manifeste d’obtempérer, le risque de passer par la force se présente désormais comme une option. Le ministère de l’Économie va initier incessamment les missions de surveillance de marché pour s’enquérir de la stricte observance de ces mesures. Il est prévu aussi une évaluation de l’application et des effets de ces mesures, a-t-il menacé.

Pour la petite histoire, cette interdiction remonte en avril dernier. Afin de relancer une industrie locale au bord de l’asphyxie, le ministère n’a pas lésiné sur les moyens pour empêcher la faillite du secteur. Aussi a-t-il décidé d’interdire l’importation de la farine et du sucre blanc pour une durée de six mois. L’objectif était ainsi de renforcer les capacités de l’industrie locale pour qu’elle réponde à une demande en hausse constante. Bien entendu, la non-observance de ces mesures exposait les importateurs réfractaires à des sanctions et autres pénalités. Une dérogation de trente jours était accordée aux opérateurs économiques pour toute importation en cours. Quant à l’industrie locale, principale bénéficiaire des différentes mesures, elle a été invitée au cours de cette période spéciale à maintenir une stabilité des prix, à éviter des ruptures de stocks et à veiller à une bonne qualité des produits.   

Laurent Essolomwa

Notification: 

Non