Consommation : renforcer le système national de sécurité sanitaire des aliments

Samedi 31 Octobre 2020 - 13:11

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Afin de disposer d’un système de contrôle sanitaire des aliments efficace, l’administration congolaise devra mettre en place une agence assurant l’exécution de l’ensemble des missions de gestion des risques alimentaires.

La recommandation a été formulée lors de la restitution d’une évaluation du système congolais de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments, le 30 octobre à Brazzaville, par une consultante internationale, Hélène Koulibaly.

Cette dernière propose également une mise à niveau des agents de contrôle via le renforcement de leurs compétences techniques, administratives et réglementaires. Réformer des méthodes et procédures à vocation nationale, formaliser une concertation et coordination interministérielle, figurent aussi parmi les conseils donnés.

En effet, de l’évaluation conduite il ressort des constats majeurs tels : le système national de contrôle repose sur des fonctions éclatées sur différents départements ministériels sans être défini en tant que service, on relève le manque de coordination et d’évaluation des missions, l’absence de programmes coordonnés, la faiblesse de la chaîne de commandement et l’absence des données spécifiques, d’instructions dans le domaine des enquêtes. Le système national de contrôle sanitaire des aliments manque de politique d’accompagnement du transfert des compétences vers les collectivités locales.

« Afin de permettre au Congo de choisir son système national de contrôle de la sécurité des aliments, nous avons sollicité l’appui de la Banque mondiale à travers le Projet d’appui au développement de l’agriculture commerciale, pour l’aboutissement de ce projet », a indiqué le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Henri Djombo, relevant que la zone de libre-échange continentale n’aura de sens pour les Etats que si en plus de la production, soit aussi assurée la qualité des aliments. « Dans une telle perspective, la question de contrôle sanitaire des aliments devient stratégique et doit retenir notre attention », a-t-il déclaré.

Intervenant au nom de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, le représentant du Programme alimentaire mondial, Jean Martin Bauer, a appelé le gouvernement congolais en concertation avec toutes les parties prenantes, à s’atteler à la mise en place ou à l’amélioration des cadres juridique et institutionnel ainsi qu’à l’élaboration des politiques et stratégies relatives au contrôle de la sécurité sanitaire des aliments.

« Les producteurs, transformateurs, transporteurs et préparateurs des denrées alimentaires doivent mettre en place des autocontrôles au niveau des points critiques de la chaîne alimentaire afin de maîtriser les risques, de la production à la consommation finale », a-t-il indiqué.

Depuis les premières civilisations, la sécurité sanitaire des aliments a toujours été au cœur des préoccupations de l’humanité. De nos jours, elle est devenue un enjeu majeur de santé publique.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, les aliments impropres à la consommation contenant des bactéries, virus, parasites ou encore des substances chimiques nocives provoquent plus de deux cents maladies, allant de la diarrhée au cancer. Selon les estimations de cette organisation, près d’une personne sur dix dans le monde tombe malade et 420.000 d’entre elles en meurent.  

Lopelle Mboussa Gassia

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