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Constitution 2015 (2)

Mercredi 7 Octobre 2015 - 12:40

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Deuxième proposition concernant le changement de la Constitution : l’enjeu que constitue pour le Congo et les Congolais le référendum du 25 octobre dépasse de très loin le destin de l’une ou l’autre des personnalités politiques qui se présenteront lors de l’élection présidentielle qui suivra, en 2016. Y compris, bien sûr, celui de l’homme qui a redressé notre pays au lendemain des terribles évènements de 1997-1998 et qui a su mettre en route le processus permettant à chacun de nous de se prononcer sur la gouvernance publique du pays.

Réduire le débat fondamental qui s’engage au seul problème du maintien au pouvoir du Président Denis Sassou N’Guesso, c’est ne rien comprendre à la question qui nous est posée, ne pas mesurer l’ampleur des changements qui découleront de la nouvelle Constitution si jamais celle-ci est adoptée par la majorité de l’électorat. Il suffit pour s’en convaincre de lire et de relire avec attention le communiqué officiel du Conseil des ministres qui s’est tenu ce lundi.

Loin de figurer au cœur du texte qui nous sera soumis dans quelques semaines, le nombre et la durée des mandats présidentiels y apparaissent comme des points sinon secondaires, du moins simplement complémentaires des réformes de fond que sont la décentralisation, l’abolition de la peine de mort, la réduction de la durée du mandat présidentiel, le renforcement des droits des femmes et des jeunes, le statut de l’opposition, la mise en place d’un exécutif bicéphale avec un Président de la République et un Premier ministre, le rééquilibre des pouvoirs entre l’Exécutif et le législatif, la création d’un Conseil consultatif des sages et des notabilités traditionnelles, la protection accrue de la liberté de la presse... 

S’il faut attendre quelque chose de la campagne qui débute ce vendredi, c’est bien l’instauration d’un débat public, libre, contradictoire, dépourvu de passion, apaisé, centré exclusivement sur les réformes de fond que propose la nouvelle Constitution. Et si la classe politique congolaise se montre raisonnable, maîtresse d’elle-même, capable d’échanger sans sombrer dans l’invective ou la menace le Congo, notre Congo, en tirera un immense bénéfice.

Disons-le haut et fort, le temps est venu de débattre sereinement.

Les Dépêches de Brazzaville

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