Opinion

  • Éditorial

Constitution 2015 (3).

Jeudi 8 Octobre 2015 - 12:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Troisième et dernière proposition concernant le changement de notre  Constitution : dans une partie de l’Afrique que menacent de graves crises politiques,  ethniques et religieuses, le Congo se doit d’apporter la preuve qu’il est possible de débattre de la gouvernance publique sans pour autant sombrer dans le chaos. Au-delà de l’intérêt égoïste des partis politiques, qui porte naturellement leurs leaders à s’affronter pour se maintenir ou accéder au pouvoir, ce qui se jouera chez nous dans les prochaines semaines n’est pas autre chose que la paix.

La paix intérieure dont nous avons payé le retour au prix fort, il y a quinze ans, et qui nous a permis de nous reconstruire au terme de terribles épreuves. Mais aussi et surtout la paix régionale qui se trouve aujourd’hui menacée par les troubles en Centrafrique, dans l’est de la République démocratique du Congo, à la frontière du Cameroun et du Nigéria, sur tout le pourtour du Tchad.

Ceux qui, chez nous, prônent le désordre civil dans le seul but d’empêcher les citoyens congolais de rénover librement leurs institutions et de maintenir une forme de gouvernance qui a manifestement fait son temps, mesurent-ils le danger qu’ils font courir à l’ensemble de l’Afrique centrale ? Ont-ils conscience de ce qui se passerait si, par malheur, notre pays, qui joue aujourd’hui un rôle clé dans la prévention et la gestion des crises affectant le Bassin du Congo, se divisait à nouveau ?

Disons-le, sans l’ombre d’un doute : le choix qui a été fait au plus haut niveau de l’État de confier au peuple congolais le soin de se prononcer sur la réforme de ses institutions est un bon choix. Et ceux qui tentent, de l’intérieur comme de l’extérieur du Congo, d’empêcher le recours au référendum commettent une faute que l’Histoire ne leur pardonnera pas. Parce qu’ils foulent au pied l’un des principes fondamentaux de la démocratie qui est le libre choix de leurs institutions par les citoyens, ils s’excluent eux-mêmes du jeu.

Il leur reste très exactement quinze jours pour prendre la mesure de l’erreur nationale et internationale qu’ils commettraient s’ils persistent dans le déni de la démocratie qui les inspire aujourd’hui.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 25/3/2024 | Paillasson
▶ 23/3/2024 | Urbain disponible!
▶ 22/3/2024 | Progression
▶ 22/3/2024 | Difficile marche
▶ 22/3/2024 | Réinventer la Francophonie
▶ 19/3/2024 | Alerte
▶ 18/3/2024 | Mobiliser
▶ 16/3/2024 | Le chaud et le froid
▶ 15/3/2024 | Booster les PME et PMI