Consultations politiques: la Convention des partis du centre au grand complet

Vendredi 22 Mai 2015 - 9:45

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La série des consultations politiques initiées par le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, s'est poursuivie ce 21 mai, au Palais du peuple.

 Sur la liste des hôtes, sept délégations composées de quatre partis, une association de la société civile et deux groupements politiques, parmi lesquels la Convention des partis républicains (CPR) que dirige Nicéphore Fylla Saint-Eudes, président du PRL (Parti Républicain Libéral).  La CPR comprend outre ce parti, le Conseil national des Républicains de Frédéric Ntumi Bintsamou, représenté par son directeur de cabinet, et dirigeant de son parti, Chris Antoine Walembault, le Congrès pour la démocratie et la république de Bonaventure Boudzika et l'Union pour la restauration du Congo de Dominique Basseyila.

Dans le débat en cours sur la réforme des Institutions, la position de la CPR est demeurée constante: " Nous accompagnerons le président de la République dans sa volonté de réformer les institutions, mais insistons sur le fait que cette démarche doit être soutenue par un large consensus issu du dialogue inclusif que nous appelons de tous nos vœux", expliquait le chef de délégation de la CPR  avant d'être reçu avec ses collègues par le président de la République. Et d'ajouter, à sa sortie d'audience: " la Convention conserve sa position, qui est celle de dire nous débattrons de la question du changement ou non, de la révision ou non dans un cadre du dialogue républicain qui serait l'occasion indiquée pour recueillir toutes les expressions sur cette question capitale ".

Le tour était venu ensuite à l'Union patriotique pour la démocratie et le progrès de Célestin Auguste Gongarad Nkoua, suivie de la Dynamique républicaine pour le développement, du ministre Hellot Matson Mampouya, des partis et groupements politiques du Centre solidaire présidé par Luc Daniel Adamo Mateta. Avant que le relai ne soit pris, dans l'après-midi, par le Mouvement action et renouveau de Rolland Bouiti Viaudo, le maire de Pointe-Noire, le Mouvement national pour la libération du Congo de Bouissi-Ngouari, et enfin, l'Union nationale des associations des personnes handicapées du Congo de Jean de Dieu Goma.

Si Auguste Célestin Gongarad Nkoua n’a pas souhaité s’exprimer avec sa rencontre avec le chef de l’Etat, préférant laisser la primeur des opinions de son parti  à ce dernier, Hellot Matson Mampouya a pour sa part appelé à l’organisation d’un dialogue réunissant tous les acteurs de la vie politique nationale. Pour lui, « Il ne peut y avoir de problème qui ne puisse être réglé par le dialogue, dès lors que le but recherché est de parvenir à un consensus autour des questions d’intérêt général. Il a rappelé que le Congo a connu des violences politiques il y a quelques années et que les dirigeants de tous les partis confondus  devraient tout faire pour éviter un nouvel embrasement qui résulterait de querelles politiques. Nous débattrons ensemble, du changement ou non de la Constitution au cours du dialogue attendu », a-t-il conclu.  Le dialogue, tel a également été le vœu exprimé par Luc Daniel Adamo Matéta au sortir de son audience avec le président de la République.

Réactions des acteurs après les échanges avec le président de la République

Nick Fylla du Parti républicain et libéral : « Le président nous a rassuré que l'élection présidentielle aura bien lieu en 2016. En tant que Républicains, nous nous préparons à cette échéance ».

Joseph Bouissi Ngouari du Mouvement national pour la libération du Congo: « Nous avons demandé au président de la république de prendre de la hauteur pour que tout le monde prenne part au dialogue ; un dialogue qui doit être inclusif. L'ordre du jour du dialogue sera donné au dialogue.  À l'issu du dialogue nous parviendrons à un consensus qui va vous étonner. »

Roland Bouiti Viaudo du Mouvement action et renouveau : « Nous avons discuté avec le président de la gouvernance électorale pour des scrutins libres et transparents. Au sujet de la constitution, Le MAR réaffirme sa position contenue dans sa déclaration finale du 3 mai dernier qui prône la remise à plat de la constitution du 20 janvier 2002. Il faut la revoir de fond en comble et ce, de façon désintéressée. Il faut doter le pays d'une nouvelle armature institutionnelle »

Hellot Matson Mampouya de la Dynamique républicaine pour le développement : « Nous avons la responsabilité de bien conduire la vie de la nation. L'histoire de ce pays est faite de soubresauts. Nous devons toujours rechercher le consensus. Concernant le débat sur la constitution, la DRD privilégie le dialogue. Il faut dialoguer pour trouver un consensus ».

Célestin Gongarad Nkoua de l’Union patriotique pour la démocratie et le progrès : « La politique de la chaise vide est une mauvaise politique. Il faut penser au pays. Penser au pays c'est dialoguer. Pour dialoguer, il faut être présent. Oui je suis pour le dialogue, oui je suis pour le changement de la constitution. »

Jean de Dieu Ngoma de l’Union nationale des associations des personnes handicapées du Congo: « Nous avons parlé des problèmes qui concernent la vie de la nation et j'ai profité de luui présenter la situation des personnes handicapées du Congo. Vous savez comme moi que nos texes ne prennent pas en compte la condition de la personne handicapée.»

Gankama N'Siah

Légendes et crédits photo : 

Photos Adiac

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