Contentieux électoral : Martin Fayulu s’en remet à la justice africaine

Mercredi 6 Février 2019 - 19:00

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Après avoir saisi la Cour constitutionnelle de son pays et n’ayant pas trouvé gain de cause, le candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre a finalement décidé de saisir la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples en vue de faire triompher "la vérité des urnes".

Toujours figé dans sa posture contestataire, Martin Fayulu croit le moment venu de solliciter l’implication de la justice africaine dans sa quête pour le rétablissement de "la vérité des urnes" dont il fait son cheval de bataille. Nonobstant la décision de la Cour constitutionnelle confirmant la victoire de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le candidat de Lamuka à la présidentielle du 30 décembre 2018 entend cette fois-ci saisir la justice africaine afin d’obtenir gain de cause. Aussi, après avoir épuisé toutes les voies de recours au plan national, Martin Fayulu a jugé bon de saisir la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples en vue de faire triompher sa cause.

Confirmant la requête du challenger de Félix Tshisekedi à la dernière présidentielle à cette instance judiciaire africaine, le secrétaire général adjoint du Mouvement de libération du Congo a laissé entendre que Lamuka ira jusqu’au bout de sa logique pour que son leader « soit réinvesti dans sa position initiale, celle de président de la République réellement élu ». Et d’ajouter que cette coalition électorale entreprendra toutes les démarches pour que ses droits soient reconnus.  

Contrairement à une certaine opinion qui estime que les dés sont déjà jetés et que Martin Fayulu ferait mieux de se résigner, les membres de Lamuka pensent le contraire. Malgré la reconnaissance internationale dont jouit progressivement Félix Tshisekedi, ils s’accrochent encore sur un dernier espoir pour tenter de renverser la situation en saisissant les juridictions africaines au nom du "rétablissement de la vérité des urnes occultée par la Commission électorale nationale indépendante et la Cour constitutionnelle". Le 2 février, à la place Sainte Thérèse de N'Djili, lors de son meeting, Martin Fayulu est longuement revenu sur son crédo de "vérité des urnes", en faisant la promesse de saisir les instances judiciaires africaines pour revendiquer sa victoire électorale avec 61% des voix. Chose dite, chose faite. Reste à savoir si cette nouvelle approche de combat sera concluante pour lui qui ne veut rien lâcher après avoir appelé la population à la résistance pacifique.    

Alain Diasso

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