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Continuer la bataille pour les droits civiques et l’égalité ?

Samedi 13 Décembre 2014 - 15:58

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Le racisme et l’exclusion  gangrènent nos sociétés et le monde tout entier est devenu le théâtre des contrôles au faciès, des destructions en cascade des camps de minorités, d’agressions des femmes, de reconductions aux frontières et de vols charters. L’on assiste également à des discriminations à l’embauche et au logement, surtout en direction de personnes dont les noms ont une  consonance étrangère.

Ces faits récurrents se multiplient dangereusement en alimentant une certaine animosité dans un climat idéologique et médiatique qui, au nom de la « guerre contre le terrorisme », entretient de manière disproportionnée la haine contre celles et ceux qui sont décrits comme des « étrangers ».

L’islamophobie et le racisme  redeviennent des canaux privilégiés d’expression, et partant, d’une certaine officialisation d’un racisme que l’on pourrait qualifié d’État. Peut-être que derrière les « sacro principes » de laïcité, République ou encore égalité des sexes…, se profile un redoutable système d’exclusion ? 

Cela se constate partout en France, comme dans les autres pays occidentaux, où l’on semble trouver légitime de remettre en cause le principe international de la non-ingérence. L’on se rend bien compte que les pays européens en particulier traversent une grave crise économique et sociale. Certains parce qu’ils n’ont pas prêté attention aux croissances des populations dites minoritaires et ont encouragé une certaine ghettoïsation. 

Il est facile, mais particulièrement dangereux, de désigner des boucs émissaires parmi les Musulmans, Noirs et autres, dont les Roms, les Latinos….Et l’émergence des forces politiques extrémistes nous le rappelle bien. Il est clair que le  racisme ne disparaîtra pas tout seul et qu’il faut se battre pour faire reculer toutes ces formes de racisme.

Plutôt que de voir ces populations qui sont victimisées se combattre violemment par groupes interposés, se donnant des noms de guerre, ne vaudrait-il pas mieux qu’à l’instar du succès de  premières comme « Touche pas à mon pote », dans les années 80 avec l’association SOS racisme, « Journée internationale contre l’islamophobie » en décembre 2013 à Paris, en France, organiser des  journée de réflexion et d’action qui associeraient de nombreuses forces et des organisations diverses ? 

Une coordination avec les groupes qui, dans d’autres pays européens, se mobiliseraient serait plus que salutaire contre l’animosité décriée. À l’orée de 2015 qui nous fait déjà de grands signes, ne faudrait-il pas évoquer de nouveau ce mal qui ronge et qui revient au galop dès qu’on lui donne l’impression de l’avoir oublié et que nous avons cité : l’exclusion.

 

Férréol Constant Patrick Gassackys

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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