Coopération : le Congo et les États-Unis échangent sur la santé

« Nous avons eu des discussions fortes et productrices. Nous avons parlé, entre autres, de la collaboration existante qu’il convient de renforcer afin qu’elle bénéficie à toute la population congolaise. Nous avons également parlé des Jeux africains et le sous-secrétaire adjoint s’est réjoui des préparatifs qui ont été faits dans le domaine de la santé. Nous collaborons déjà avec l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (Gavi) et le Fonds mondial. Donc il convient d’assurer que cette coopération existante fonctionne au mieux », a expliqué Mitchell I. Wolfe qui était accompagné de l’ambassadeur des États-Unis au Congo, Stéphanie Sullivan.

En effet, l’entretien entre les deux personnalités a porté essentiellement sur les conditionnalités de mise en œuvre des projets financés par le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme pour lesquels les États-Unis d’Amérique sont les premiers contributeurs. Les deux parties ont aussi évoqué la question de la dette des cofinancements 2014 et 2015 à Gavi. Au plan bilatéral, les deux hommes ont posé les bases pour l’exploration de nouvelles pistes de coopération et de collaboration entre les deux gouvernements dans le secteur santé en vue de renforcer les programmes et le système de santé congolais.

De son côté, le ministre de la Santé a rassuré et informé la partie américaine des efforts que fournit le gouvernement congolais dans le but de réaliser les conditionnalités posées par cette institution afin de débloquer le décaissement des fonds destinés au projet R9 composante VIH/Sida, actuellement suspendu. Le ministre François Ibovi a rassuré son interlocuteur que la situation est en cours de règlement, car il s’agit de garantir la disponibilité des vaccins pour le Programme élargi de vaccination.

Des visites de terrain

Signalons qu’après être reçu par le ministre de la Santé, le sous-secrétaire d’État adjoint américain en charge des questions de santé a visité le Centre de santé intégré (CSI) de Bissita, dans le 2^e arrondissement de Brazzaville, Bacongo, et le Réseau national des associations des positifs (Renapc). À Bissita, la délégation s’est fait une idée sur les conditions de travail des agents. Elle a visité le centre de dépistage anonyme et volontaire crée en 2004. Selon des statistiques fournies par le médecin chef, 35 680 personnes ont été dépistées entre 2004 et 2010 dont 3 045 déclarées positives. Au siège du Renapc, Mitchell I. Wolfe et sa suite ont eu une séance de travail avec l’équipe dirigée par Valérie Maba.

« C’est un réseau qui regroupe plus de vingt-huit associations dont neuf pour Brazzaville, cinq pour Pointe-Noire, le reste est partagé entre les autres départements. Pour nous, c’est un grand plaisir de recevoir la délégation du ministère de la Santé, car cela témoigne d’une bonne coopération. C’est également un honneur pour nous parce que vous avez souhaité nous rencontrer en tant que personnes vivant avec le VIH/Sida », s’est réjoui la présidente de cette ONG, Valérie Maba.