COP21 : François Hollande : pour « un accord universel, contraignant et différencié »

Lundi 30 Novembre 2015 - 18:00

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Quelque 150 chefs d’Etat et de gouvernement et 195 délégations sont réunis au Bourget, en région parisienne, pour présenter leurs engagements et pour trouver un accord sur un texte, en vue de limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici 2100. Pour y parvenir, ils doivent trouver, à l’unanimité, un accord contraignant  pour lutter contre le dérèglement climatique.

C’est le chef de l’Etat français, François Hollande, qui a accueilli l’ensemble des participants, en présence du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki moon, du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et de la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal.

Les participants ont observé une minute de silence en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre à Paris. Le Pérou, qui a reçu la COP20, a passé la main à la France. La secrétaire exécutive de la Convention cadre des Nations unies pour le climat, Christiana Figueres a rendu hommage aux victimes des attentats dans le monde.

Dans ses nouveaux habits de président de la COP21, Laurent Fabius a rappelé  à ses hôtes que le succès  n’était pas encore acquis mais qu’il est à leur « portée », tout en ajoutant une « obligation de succès, compte tenu de l’enjeu et de l’importance de la menace climatique. Pour lui, il n’est pas question de se contenter d’ « un accord minimal ».

« Il faut que vos interventions soient aussi fortes qu’elles excluent toute autre issue que le succès », a-t-il martelé aux délégations, car « la COP21 doit être un basculement, un tournant ». Et puis le président de la COP21 a raconté l’histoire de « cette femme âgée qui avait dû déménager à neuf  à cause des inondations et [lui] a demandé si la COP21 allait changer ça, et en Afrique cette jeune femme décrivant l’assèchement spectaculaire du lac Tchad et ses conséquences funestes ».

La première condition du succès de la conférence sur le climat  est déjà remplie selon Laurent Fabius, à savoir la présence des 150 chefs d’Etat et de gouvernement rassemblés à Paris « malgré la récente tourmente », une « mobilisation » qui montre que « la civilisation et la solidarité sont plus fortes que la barbarie ».

Pour le secrétaire général de l’ONU, Paris doit marquer un tournant. Il a plaidé pour « la voie du compromis », l’heure n’étant plus à « la politique de la corde raide ». Il a remercié la France de son maintien de la COP21 malgré les attentats.

Le président français a rappelé, à son tour, la nécessité de trouver un accord « universel, contraignant et différencié ». Ajoutant : « Nous n’avons pas le droit de décevoir, [et] jamais l’enjeu d’une réunion internationale n’a été aussi élevé que celui de la COP21 ». Pour lui, c’est un jour historique, avec en mémoire, l’échec des négociations de Copenhague en 2009. 

François Hollande a expliqué qu' «  il s’agit  en effet de l’avenir de la planète, de l’avenir de la vie », voyant à travers la rencontre de Paris « un espoir que nous n’avons pas le droit de décevoir […] : décider  en quelques jours pour quelques décennies, de l’avenir de la planète ».

Pour lui, « nous sommes au pied du mur […] et aucun  ne doit pourvoir se soustraire à ses engagements ». Mais le président français croit au succès de la COP21, « car nous savons tous que la lutte contre le changement climatique est essentielle pour alimenter en eau et en nourriture la planète, pour dissuader les guerres et pour donner toutes ses chances à la vie ».

Le Prince Charles , a déclaré :  « le moment est arrivé de sauver notre planète, de sauver l’être humain d’une catastrophe imminente ».

 

Noël Ndong

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