Corée du Sud : condamnée à vingt-cinq ans de prison, l'ancienne présidente Park Geun-hye fait appel

Samedi 1 Septembre 2018 - 17:23

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La Cour d'appel de Séoul vient de condamner à vingt cinq ans de détention l'ancienne présidente sud-coréenne, destituée en 2017 dans un scandale de corruption et d'abus de pouvoir.

Park Geun-hye, 66 ans, est la première femme élue présidente en Corée du Sud. Elle a été  arrêtée en mars 2017 pour une série d'accusations qui ont mis en lumière les accointances troubles entre le pouvoir politique et les grands conglomérats familiaux. L'ancienne présidente sud-coréenne avait été condamnée en avril en première instance à  vingt-quatre années de détention. La chute de Park Geun-hye, présidente conservatrice, avait provoqué des manifestations monstres dans tout le pays, permis l'alternance et l'élection de Moon Jae-in (centre-gauche) qui a contribué au rapprochement en cours entre les deux Corée.

L'affaire avait permis de révéler l'influence sur la présidente de sa confidente de l'ombre, Choi Soon-sil, une amie surnommée "Raspoutine" et qui n'occupait aucune fonction officielle. Les deux femmes étaient accusées d'avoir contraint les grands groupes sud-coréens à leur verser en échange de faveurs politiques des dizaines de milliards de wons, d'avoir créé une "liste noire" des artistes critiques de sa présidence ou d'avoir limogé les fonctionnaires qui s'opposaient à ses abus de pouvoir.

Le parquet, qui avait requis trente ans de prison, avait fait appel de la condamnation de première instance. La Cour d'appel a estimé que Park Geun-hye avait avec sa confidente de l'ombre "demandé de l'argent et des faveurs" aux entreprises et obtenu par l'intimidation que certaines engagent des amis de Choi Soon-sil. "Elle a aussi contraint de hauts dirigeants d'entreprises privées à démissionner, commettant ainsi de graves abus des pouvoirs de présidente qui lui étaient octroyés par le peuple, pour enfreindre la liberté d'entreprise".

Park Geun-hye n'avait pas fait appel de sa condamnation de première instance et avait boycotté les débats devant la haute juridiction en dénonçant un biais politique à son procès. 

Noël Ndong

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