Côte d’ivoire : Guillaume Soro confirme à Paris sa candidature pour la présidentielle de 2020

Mercredi 29 Janvier 2020 - 11:54

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L’ex-Premier ministre ivoirien a animé un point de presse, le 28 janvier, au cours duquel il a qualifié le mandat d’arrêt dont il fait l’objet de « fantasque, illégal et purement opportuniste », et redit sa volonté à se positionner pour l’élection présidentielle qui s’annonce dans son pays.

Guillaume Soro a indiqué qu’il était toujours déterminé à « rentrer » en Côte d’Ivoire et à « lancer la résistance pacifique ». « Ceux qui m’ont empêché de fouler la terre de mon pays ne m’empêcheront pas (...) d’être candidat à la magistrature suprême. », a-t-il souligné.

Visé par un mandat d’arrêt dans son pays où il a dû renoncer à se rendre le 23 décembre dernier, l’ex-chef de la rébellion ivoirienne a longuement fustigé le président Alassane Ouattara. « Lui-même qui a été banni en son temps, pourquoi veut-il en bannir un autre ? », s’est-il interrogé, soulignant que « l’instrumentalisation de la justice est évidente ».

L’ancien président de l’Assemblée nationale a déploré le fait que les autorités ivoiriennes ont attendu la fin de l’année 2019 pour engager des poursuites judiciaires contre lui dans une affaire de deniers publics datant de 2008 et pour un enregistrement datant de 2017. La justice ivoirienne accuse Guillaume Soro d’avoir fomenté « une insurrection civile et militaire » pour s’emparer du pouvoir. Des accusations qu’il a toujours rejetées.

Hormis l’actuel président de Côte d’Ivoire, l’ex-Premier ministre ivoirien n’a pas caché sa « colère » contre le président français, Emmanuel Macron. Il reproche au chef de l’Etat français de n’avoir pas « pris la peine de rencontrer l’opposition » lors de la visite qu’il avait effectuée à Abidjan, en décembre dernier, préférant « donné son blanc-seing » à Alassane Ouattara.

Guillaume Soro s’est, en outre, appesanti sur son intention de saisir le procureur de Paris dans l’affaire de l’enregistrement, dévoilé le 26 décembre par le procureur Richard Adou. Dans cet enregistrement on entend un homme présenté comme Guillaume Soro, évoquer avec d’autres personnes les préparatifs d’une attaque armée. Une affaire qui l’a conduit à déposer, le 22 janvier à Paris, une plainte pour captation illicite de la vie privée et tentative d’escroquerie au jugement contre X, et contre quatre personnes dont le procureur d’Abidjan.

Toujours dans le cadre des poursuites qu’il entend engager, l’ex-Premier ministre ivoirien a annoncé qu’il va également saisir la Cédéao et la Cour africaine des droits de l’homme ainsi que le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, pour dénoncer « les mauvais traitements » subis par une quinzaine de ses partisans arrêtés le 23 décembre.

 

Nestor N'Gampoula

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