Couleurs de chez nous: QHSE

Samedi 24 Juin 2017 - 22:30

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Quatre lettres simples. Mais une réalité plus dense que beaucoup de Congolais ignorent. Plus qu’une réalité, il s’agit d’un mode de vie à cultiver. Que veut dire QHSE ? Qualité – Hygiène – Sécurité et Environnement. Parce que les valeurs que prône QHSE n’ont pas encore intégré le logiciel social des Congolais, il nous faut plaider en leur faveur.

Q comme qualité. La qualité de vie, des produits que nous consommons et des actions que nous menons. H comme hygiène. C’est-à-dire l’ensemble des précautions à prendre pour bien vivre et éloigner de nous toutes sortes de  maladie. Ceci suppose la propreté, la salubrité, etc. S comme sécurité car le contraire serait synonyme de catastrophe. N’est-ce pas que toutes nos prières visent notre sécurité individuelle et collective ? Enfin E comme environnement : le milieu qui nous entoure, au sein duquel nous évoluons qui doit nous rassurer et répondre à nos attentes et aider à notre épanouissement.

A la lumière de ce qui vient d’être dit, quelle lecture peut-on faire de la vie des Congolais ? Obéit-elle à ces valeurs qui se cachent derrière le sigle QHSE ? Non assurément.

Pour s’en convaincre, observons nos faits et gestes. Nous exposons ce que nous mangeons à l’air libre et à la merci des mouches et autres insectes dangereux. Sans compter la poussière. Aucune précaution n’est prise lors de la manipulation des produits alimentaires. Ceux qui vendent ne portent pas de gants. C’est avec leurs mains qu’ils servent beignets, pains, morceaux de maniocs, poissons frits, frais et fumés, tomates, avocats, oignons, légumes, etc.

Nos rues et nos maisons abritent des poubelles non recouvertes et côtoient des décharges  publiques que nous érigeons nous-mêmes sans en évaluer l’impact pour notre santé. Nos habitations sont des prisons dorées : sans issues de secours, celles existantes sont plaquées de grilles, au nom d’une insécurité supposée (crainte des voleurs). Imaginez que survienne un incendie ! Les risques sont grands d’y être consumé.

Nous construisons sur du sable mouvant, sur le versant des collines, dans l’eau, aux abords des avenues et artères d’intense circulation en courant ainsi le risque d’être surpris par un chauffard somnolent ou celui de nous retrouver au fond du ravin si ce n’est d’être emportés par un mouvement de terrain.

Pire : nos habitations privées sont voisines des stations-services et autres lieux de stockage de produits pétroliers et de gaz. Dans certaines administrations, il existe des extincteurs. Mais combien de fonctionnaires savent les utiliser ? Aucune politique de formation n’a été engagée dans ce sens.

En conclusion : si le QSHE fait déjà partie des politiques de management  dans les grandes entreprises privées, il est plus que temps pour l’Etat d’en faire une priorité d’éducation de la population. Une matière d’enseignement.

A suivre…/-

Van Francis Ntaloubi

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