Coupe du Congo de football 2014 : le Tribunal de Lausanne interpelle la Fécofoot

Les sportifs qui croyaient que le feuilleton Étoile du Congo-Cara était clos s’étaient trompés. Après des remous avec la Fécofoot, les Stelliens avaient plié l’échine à la décision de celle-ci juste pour ne pas gâcher la fête de l’indépendance nationale. Or selon eux, cette décision les avait injustement privés de la finale de la Coupe du Congo disputée le 14 août dernier à Sibiti dans le département de la Lékoumou.

« Cara ne mérite pas de jouer la finale pour avoir aligné frauduleusement Tchilimbou Harris de l’Association sportive de Pointe-Noire prêté à FC Missile du Gabon et Lossana Komara également venu du même club », insistaient les responsables stelliens lors des conférences de presse qu’ils ont animées pendant la période où les deux parties se regardaient en chiens de faïence. On sait qu'à la fin, la Fécofoot avait tranché en faveur de Cara lui permettant de jouer la finale contre les Diables noirs.

20 jours pour réagir

Malgré le court temps passé, l’équipe avait saisi le Tribunal Arbitral Sport de Lausanne en Suisse pour obtenir réparation. S’étant saisi du dossier, le tribunal a fait parvenir une correspondance à Étoile du Congo, à la Fécofoot et à Cara. Une démarche qui prouve que le dossier est bien suivi au niveau de l’instance juridique internationale de sport. Le TAS a donc ordonné à la Fécofoot et à Cara de faire parvenir à son greffier une réponse dans un délai de vingt jours. Celle-ci doit contenir une description des moyens de défense, toutes les pièces et offres de preuves qu’ils entendent invoquer, les noms des témoins, en incluant un bref résumé de leur témoignage présumé. Les noms des experts, avec mention de leur domaine d’expertise, qu’ils désirent faire entendre et la formulation de toute autre offre de preuve doivent être joints au dossier... « Si les Intimés (Fécofoot et Cara) ne déposent pas leur réponse dans un délai imparti, la formation peut néanmoins poursuivre la procédure d’arbitrage et rendre une sentence conformément à l’article R55al.2 du code », mentionne le courrier.

Pour renforcer les chefs d’accusation, Étoile du Congo a dépêché l’un de ses responsables, Ludovic Abia, au Gabon. Ce dernier a échangé avec les membres de la Fédération gabonaise de football et ceux du club FC Missile à qui appartiennent les deux joueurs. La partie gabonaise a mis à sa disposition les documents qui prouvent que ceux brandis par la Fécofoot, notamment le certificat international de transfert, ne sont pas conformes. Ce sont ces documents que Ludovic Abia a présentés, le 18 septembre, à la presse sportive nationale. « Le combat du droit n’est jamais gagné en un jour. (…) Nous sommes déterminés à poursuivre ce processus jusqu’au bout afin que le droit soit dit tel qu’il est écrit noir sur blanc », a-t-il déclaré.

Sur ce dossier finalement, le TAS n’attend plus que les réponses de la Fécofoot et de Cara. Le public sportif national devrait donc garder son mal en patience jusqu’à ce que le verdict soit prononcé pour connaître le sort des uns et des autres.