Cour pénale internationale : l’opposition congolaise proteste contre le retrait de l’Union africaine

Lundi 28 Octobre 2013 - 11:32

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Le collectif des partis de l’opposition, signataire de la déclaration du 17 août 2012, a débattu de cette décision de l’Union africaine (UA), le 25 octobre à Brazzaville, au cours d’une conférence de presse abordant les questions d’actualité.

La décision prise récemment par l’UA à Addis-Abeba (Éthiopie) de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI) ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique congolaise. Ainsi, le collectif des partis de l’opposition a déclaré que le prétexte invoqué par les États membres pour se soustraire à la Convention de Rome n’était qu’un paravent pour masquer la peur de certains chefs d’États d’Afrique. Selon ce collectif, les chefs d’États africains devraient plutôt se préoccuper de ne jamais verser dans la criminalité.

Il recommande, cependant, à la CPI de corriger les faiblesses et lourdeurs procédurales qui retardent les verdicts, car dit-il, elles ne peuvent pas conduire l’UA à une telle décision qui, objectivement, octroiera aux chefs d’États africains le permis de manipuler à leur guise les populations.

D’autres questions d’actualité ont également été abordées, notamment l’incursion des forces armées angolaises dans la localité de Kimongo et des villages environnants ; la tension qui règne dans le pays après le procès relatif à l’affaire du 4-Mars 2012 ; le recensement administratif spécial qui, selon le collectif, est un échec ; la révision de la Constitution du 20 janvier 2002 ; enfin, la revalorisation échelonnée sur quatre ans de la valeur du point indiciaire des fonctionnaires.

Au sujet de l’incursion des soldats angolais en territoire congolais, l’opposition critique le mutisme du gouvernement et des médias publics. Après près de deux heures de débats, le collectif des partis de l’opposition a demandé à la majorité présidentielle d’organiser un dialogue national avec les forces vives de la nation afin de lutter contre les maux qui gangrènent la société congolaise. « Nous invitons le pouvoir à prendre conscience de l’aggravation de la crise sociale qui sévit au Congo et à apporter de vraies solutions aux souffrances du peuple congolais. Le pays va mal, très mal. La convocation d’états généraux de la nation demeure l’unique voie de sortie de la crise multidimensionnelle qui plombe le Congo », a-t-il conclu.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Le collège des présidents du collectif (© DR).