Cours et tribunaux : les acteurs judicaires exhortés à plus de travail

Jeudi 10 Juin 2021 - 13:00

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Au cours de son séjour de travail dans le département de la Bouenza, le ministre de la Justice et des Droits humains, Aimé Ange Wilfrid Bininga, a délivré une communication à l’endroit des magistrats de la Cour d’appel de Dolisie et des autres juridictions, notamment les tribunaux de grande instance de Dolisie, de Madingou, de Mossendjo, de Sibiti et de Mouyondzi, ainsi que les tribunaux d’instance de cette circonscription judiciaire.

Le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones a axé sa communication sur trois points, à savoir : la remise au travail ; le respect des procédures et la collaboration avec les autres acteurs judiciaires, principalement les officiers de police judiciaire.

 Avant de développer ces aspects, Aimé Ange Wilfrid Bininga a rappelé à l’auditoire le sens du discours d’investiture du président de la République prononcé le 16 avril à Brazzaville par lequel il insistait sur la perte des valeurs dans les milieux professionnels congolais et appelait à la lutte contre les antivaleurs.

En effet, abordant le point sur la remise au travail, le ministre a rappelé aux magistrats que la justice est un service public et par conséquent, elle doit être rendue aux justiciables de façon permanente et non intermittente. Les magistrats, a-t-il poursuivi, ont l’obligation non seulement de résider dans le ressort du lieu de leur exercice mais ils doivent également être présents de façon continue à leurs postes.

En outre, il leur a rappelé également le sens des dispositions des articles 28 et 29 du statut de la magistrature relative à la désobéissance et aux sanctions disciplinaires. Le non-respect de ces dispositions expose le contrevenant à des sanctions disciplinaires, a-t-il noté.

En ce qui concerne le respect des procédures, le ministre a précisé qu’il n’est nullement question de porter atteinte à l’indépendance des magistrats en leur donnant des instructions, mais il s’agit plutôt de réaffirmer les principes de base du respect des procédures prescrites dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice et de la sauvegarde des droits des justiciables.

Ainsi, a-t-il insisté, un accent particulier est mis sur les points importants tels que la détention préventive ; la mise en liberté sous caution et la non-présentation des accusés à l’occasion des sessions criminelles. Par ailleurs, a précisé le ministre, les magistrats devraient rétablir la confiance entre les justiciables et l’institution justice, en mettant en avant l’exemplarité.

S’agissant du point sur la collaboration avec les autres acteurs judiciaires, Aimé Ange Wilfrid Bininga a relevé qu’elle sous-entend la parfaite relation que les magistrats doivent entretenir avec les autres auxiliaires de justice, à savoir les avocats, les huissiers de justice, les notaires, les mandataires judiciaires et les officiers de police judiciaire.

C’est ainsi que le ministre a eu une séance de travail avec les officiers de police judiciaire en présence du préfet du département de la Bouenza, Jules Monkala Tchoumou. Le ministre a pris acte des doléances formulées par cette catégorie d’acteurs judiciaires, notamment la vétusté de la maison d’arrêt de Madingou dont la visite a constitué le point de chute du séjour du ministre de la Justice dans la Bouenza.

 

 

 

   

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Aimé Ange Wilfrid Bininga

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