Covid-19 : les ONG des droits de l’homme plaident pour l’allégement du couvre-feu

Lundi 14 Septembre 2020 - 16:30

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Une plate-forme de la société civile, regroupant l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et la Fondation Ebina ainsi que d’autres organisations de défense des droits humains, a réclamé le week-end dernier du gouvernement l’allègement de l’heure du couvre-feu instauré de 20 heures à 5 heures du matin à Brazzaville et Pointe-Noire, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.

Ces ONG estiment que 20 heures imposées par le gouvernement s’avèrent trop tôt pour plusieurs raisons. L’OCDH, la Fondation Ebina et les autres organisations de la plate-forme, pensent que 20 heures n’est plus adaptée au contexte actuel. Ils soutiennent que le couvre-feu à 20heures porte préjudice aux populations de Brazzaville et de Pointe-Noire.

« En raison du couvre-feu imposé à 20 heures, les marchés de Tié-Tié à Pointe-Noire et de dragage à Brazzaville sont presqu’en cessation d’activités, alors que les commerçants qui y vendent nourrissent des familles entières. Nous considérons donc que cette heure n’est plus adaptée à la situation actuelle », a souligné Joe Washington Ebina.

En plaidant pour l’allégement du début du couvre-feu, le président de la Fondation Ebina se dit soucieux des populations qui, selon lui, se bousculent souvent en fin de soirée, pour rentrer chez eux afin de s’échapper du couvre-feu.

« La population vit présentement la peur au ventre. Lorsque la nuit approche, imaginez comment les gens se bousculent dans les arrêts de bus en vue de rentrer avant 20 heures et s’échapper du couvre-feu. Nombre de gens dans les deux villes pratiquent des activités de nuit, mais depuis lors, ils sont coincés. Le gouvernement doit donc alléger le couvre-feu afin que ceux-là trouvent un espace pour pointer leur journée », a renchéri le président de la Fondation Ebina.

Du côté des commerçants et autres débrouillards qui travaillent de nuit, cette mesure imposée à partir de 20 heures est venue les asphyxier.

« Lorsque les gens circulent et que les bistrots fonctionnent, nous vendons mieux. Mais depuis que le couvre-feu est instauré à 20h, dès la tombée de la nuit tout se ferme et nous n’avons plus de clients. Cela a un impact négatif sur notre revenu », s’est plaint un commerçant.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les membres des ONG lors de la conférence de presse

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