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Lundi 8 Février 2016 - 15:33

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La classe politique congolaise s’étant ralliée dans son ensemble à la Nouvelle République et jouant désormais clairement le jeu de l’élection présidentielle comme en témoigne la candidature à la magistrature suprême de ses plus farouches opposants, il reste à espérer que nous n’assisterons pas dans les prochains jours au déferlement que l’on voit se produire dans nombre de jeunes démocraties. Avec des personnalités de dimensions très diverses dont la popularité et l’assise populaire ne sont guère démontrées, mais qui profitent de l’occasion pour se placer un temps sur le devant de la scène médiatique dans l’espoir, illusoire le plus souvent, d’en tirer un profit.

Souhaitons cependant que ce mouvement, qui était inévitable étant donné l’importance de l’enjeu que constitue l’élection à la magistrature suprême s’arrête rapidement : d’abord et surtout parce que les citoyens congolais n’ont rien à gagner à la cacophonie que ne manquerait pas de provoquer la multiplication désordonnées des candidatures ; ensuite parce que ce dont nous avons le plus besoin aujourd’hui, c’est d’un débat public d’idées, de projets entre des hommes ou des femmes qui ont une réelle stature et qui peuvent donc ouvrir de nouvelles voies pour la modernisation de notre société.

Face à la majorité qui se présentera unie dans la compétition afin de défendre les couleurs d’une personnalité dont tout semble indiquer aujourd’hui qu’elle sera Denis Sassou N’Guesso lui-même, l’opposition ne devrait pas se présenter morcelée au-delà du raisonnable. Si elle veut être entendue par le peuple et si elle entend jouer pleinement son rôle dans les cinq années à venir, elle doit impérativement resserrer les rangs autour d’un petit nombre de personnalités. Et contrairement aux apparences, elle peut encore le faire puisque la date limite du dépôt des candidatures n’est pas atteinte.

Il n’est pas besoin d’enquêter longuement pour constater que l’opinion publique congolaise attend de cette même opposition un comportement adulte, responsable, adapté aux institutions dont le pays s’est doté le 6 novembre 2015 par le moyen d’un référendum approuvé massivement. Mais cet appel sera-t-il entendu par ceux qui se précipitent aujourd’hui sur le devant de la scène sans avoir sérieusement réfléchi aux attentes de la population ?

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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