Opinion

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Cri d’alarme

Lundi 1 Septembre 2014 - 11:20

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La lettre que le Président d’Unicongo vient d’adresser au ministre  de l’Economie, Gilbert Ondongo, et dont nous publions les principaux passages dans ce numéro sonne indiscutablement  comme un cri d’alarme. Soulignant l’impact négatif des retards de paiement accumulés dans les derniers mois  par l’État et ses administrations, elle soulève un problème grave qui est celui de l’explosion du chômage que ne peuvent manquer de provoquer ces défaillances à plus ou moins brève échéance. C’est pourquoi nous jugeons utile, nécessaire même, de le relayer.

Il ne fait de doute pour personne, sur les cinq continents que compte la planète Terre, que le véritable ressort de l’économie moderne est aujourd’hui l’entreprise. Que celle-ci soit privée ou publique, c’est elle qui crée de la richesse et des emplois, contribuant ainsi de façon décisive à l’essor économique et donc au progrès social des nations. La preuve, s’il en fallait une, nous en est donnée par les grandes puissances telles que la Chine et la Russie qui troquèrent à la fin du siècle dernier une idéologie ruineuse fondée sur la seule initiative publique pour un système au sein duquel l’entreprise privée est désormais reine.

 

Encore faut-il, pour qu’un tel système fonctionne correctement, que les différents acteurs respectent les règles du jeu de l’économie libérale: autrement dit et pour faire court que les investisseurs créent des emplois en grand nombre à la faveur des marchés publics qui leur sont confiés et que, pour sa part, la puissance publique respecte strictement les engagements qu’elle a souscrits dans le cadre de ces mêmes marchés. Si l’un ou l’autre de ces acteurs, pour une raison ou pour une autre, ne tient pas sa parole, alors, inévitablement, le désordre ne peut manquer de s’installer avec des conséquences désastreuses.

Les retards enregistrés chez nous ces derniers mois  dans le règlement des factures publiques  ne sont pas le fruit du laxisme de l’État. Ils sont dus pour une large part aux responsabilités qu’assume notre pays sur la scène internationale, responsabilités qui ont lourdement plombé les finances publiques. Ceci, bien sûr, ne diminue pas leurs effets négatifs pour le secteur privé et c’est pourquoi il convient de faire de leur rattrapage une priorité pour les mois à venir.

 

Souhaitons donc que l’appel désespéré lancé aujourd’hui par Unicongo  soit entendu par ceux auxquels il s’adresse.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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