Criminalité à Brazzaville : les commissaires de police instruits pour éradiquer le phénomène des « bébés noirs »

Mardi 12 Juillet 2016 - 19:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le procureur de la République, André Oko Ngakala, a effectué le 12 juillet, une descente expresse dans cinq commissariats de police de la ville, pour interpeller les Officiers de police judiciaire (OPJ) sur le phénomène dit "bébés noirs" qui sévit dans la ville. Partout où il est passé, il a donné des instructions fermes pour que ces jeunes délinquants soient traqués, et que ce phénomène s’arrête net.

Au commissariat de police de Diata, où il a démarré sa ronde, en passant par ceux de la frontière, de Mfilou, de Moukondo et de la Tsiémé, de Talangaï, André Oko Ngakala a été ferme et très imperturbable sur la question. Ainsi, avec un ton sévère, le procureur de la République a commis aux officiers de police, gestionnaires des commissariats de police, d’élaborer des stratégies possibles pour poursuivre ces "bébés noirs", grands criminels, jusqu’à leur dernier retranchement, afin qu’ils soient immédiatement mis aux arrêts.

« Je suis venu parler aux OPJ, sur instructions du ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, sur le phénomène dit "bébés noirs" qui sévit dans Brazzaville. Les bébés noirs sont des criminels. Armés de machettes, ils agressent des citoyens, les blessent et les tuent.

Ils pillent des magasins, violent des femmes, c’est pour cela que j’ordonne dès cet instant, à tous les OPJ de Brazzaville, de tout mettre en œuvre pour éradiquer ce phénomène à Brazzaville et  ses environs », a souligné le procureur de la République. André Oko Ngakala a aussi enjoint les officiers de police judiciaire d’interpeler tous les parents de ces jeunes délinquants, et les déférer au parquet sans complaisance, pour complicité avec leurs enfants.

« Ces enfants armés de machettes vivent chez leurs parents, qui les protègent. Je donne l’ordre aux OPJ de convoquer les parents des "Bébés noirs" et me les déférer en urgence afin qu’ils soient placés eux et leurs enfants à la Maison d’arrêt », a renchéri le procureur de la République. L’ambition de André Oko Ngakala est de mettre un terme définitif au phénomène "bébés noirs", qui ne cesse de prendre des proportions inquiétantes dans la ville de Brazzaville et ses environs, laissant la population  dans la panique.

Ces jeunes, pour la plupart âgés de 14 à 20 ans, sont équipés d’armes blanches : machettes, couteaux, pioches, marteaux et autres instruments dangereux. Ils agressent, blessent, violent, tuent, bref, sèment la terreur et la désolation sur leur passage. Dans sa ronde, le procureur de la République, qui prenait toujours connaissance de la main courante, a aussi instruit les officiers de police judiciaire sur les délais de détention dans les geôles.

Il leur a rappelé que le délai de garde à vue au sein des commissariats de police ne doit pas dépasser 72 heures, soit trois jours au maximum, sauf sur sa demande. Dépasser ce délai, le détenu doit être soit déféré au parquet, soit simplement relaxé, selon les motifs. De même, il a insisté sur les comportements déviants, tout en les invitant à être plus professionnels dans l’exercice de leur métier.

Il s’agit en effet, d’éviter d’arrêter des citoyens en désordre, de bannir les règlements  à l'amiable et les règlements de compte, ne pas rançonner les populations mais surtout se débarrasser de tous les comportements pervers et déviants, conformément aux exigences de la nouvelle République. Le procureur de la République, André Oko Ngakala poursuivra sa sensibilisation très prochainement dans d’autres commissariats de police de la ville.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

André Oko Ngakala donnant les ordre à un OPJ (photo adiac)

Notification: 

Non