Crise Burundaise : la médiation de l’Ouganda sollicitée

Le chef de l’ONU a renouvelé son appel à tous les Burundais pour qu’ils reprennent un dialogue inclusif sans délai afin de régler pacifiquement leurs différends sous l’égide du président ougandais Yoweri Museveni, comme l’a recommandé la Communauté des États de l’Afrique de l’Est.

« Le secrétaire général reste déterminé à appuyer les efforts de consolidation de la paix et de prévention des conflits au Burundi », a indiqué son porte-parole.

Ban Ki-moon a même discuté de la situation au Burundi avec le président ougandais Yoweri Museveni, et avec la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma.

À l’issue de leur rencontre, les trois dirigeants ont convenu de l’importance d’une étroite collaboration entre les Nations unies, la Communauté de l’Afrique de l’Est et l’Union africaine pour aider à trouver une solution à la crise au Burundi, a précisé le porte-parole du secrétaire général dans un compte-rendu.

La semaine dernière, la Mission d’observation électorale des Nations unies au Burundi (MENUB) avait estimé que l’environnement général dans le pays n’avait pas été propice au déroulement d'un processus électoral libre, crédible et inclusif.

Rappelons que la situation au Burundi s’est de plus en plus détériorée ces derniers jours, après l’assassinat d’un proche du président Pierre NKurunziza, le général Adolphe Nshimirimana, le 2 août et de la tentative d’assassinat le lendemain  de Pierre-Claver Mbonimpa, figure de la société civile burundaise et président de l’Association pour la protection des prisonniers et des droits humains (Aprodh).

L’élection présidentielle qui a été reportée à deux reprises a eu lieu le 21 juillet dernier  après les  législatives et locales qui se sont déroulées le 29 juin. Le Président sortant Pierre Nkurunziza a été réélu dès le premier tour. Sa candidature à un troisième mandat, qui était contestée par ses opposants, a entraîné une grave crise politique ces derniers mois. Des dizaines de milliers de Burundais ont fui vers les pays voisins pour échapper aux violences.