Crise libyenne : François Hollande exclut toute intervention militaire française dans le pays

Lundi 5 Janvier 2015 - 18:55

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Lors d’un entretien sur la chaîne France Inter le 5 janvier 2015, le président français a écarté l’idée d’une éventuelle intervention militaire française en Libye. Dans la foulée, le pays a accueilli une réunion urgente de la Ligue arabe sur le terrorisme, laquelle a mobilisé les différents protagonistes.

« La France n'interviendra pas en Libye parce que c'est à la communauté internationale de prendre ses responsabilités et pour l'instant, elle doit faire en sorte qu'il puisse y avoir un dialogue politique et, deuxièmement que l'ordre puisse être rétabli.», a martelé le président français.

Depuis le forum de Dakar sur la sécurité en Afrique, plusieurs pays de la région, notamment le Niger et le Tchad ont appelé à une intervention militaire de la communauté internationale en Libye. A cet appel, le chef de l’Etat français a fait savoir que la France pourrait prendre la direction d’une telle opération dans un pays au bord du chaos.

«Au sud de la Libye, il y a des foyers terroristes très importants », a ajouté François Hollande qui a rappelé que son pays est déjà engagé dans des opérations de contention du terrorisme au Sahel. « Elle fait en sorte que nous puissions soutenir les efforts des pays concernés par les actions de Boko Haram qui s’est illustré le week-end dernier en prenant à l’armée nigériane la base de Baga », a-t-il poursuivi.

La France privilégie le dialogue comme seule issue au conflit qui ensanglante la Libye en ce moment. 

Au Caire pendant ce temps, Ahmed Ben Helli, le secrétaire général adjoint de l'organisation panarabe  a confirmé la tenue d’une réunion urgente consacrée au terrorisme. L’objectif étant de réunir sur le sol libyen  tous les acteurs de la crise autour d’une table avant un prochain dialogue inclusif. « La réunion sera consacrée à l'étude des dangereux développements que connaît la Libye et l’accroîssement de la violence et des actes de terrorisme », a indiqué aux journalistes Ahmed Ben Helli. Car, ces actes « ne visent plus seulement des individus (...) mais également des infrastructures économiques vitales qui représentent la richesse du peuple libyen, notamment les réservoirs de pétrole », a-t-il insisté.

Le 25 décembre dernier, une roquette tirée par des miliciens de la coalition Fajr Libya, appelée Aube de la Libye avait provoqué un énorme incendie dans l'un des trois principaux terminaux pétroliers du pays. Depuis la prise de la capitale Tripoli par cette coalition formée notamment de milices islamistes, elle tente d'étendre son influence en cherchant à s'emparer des richesses pétrolières du pays.

Il faut dire que la Libye est plongée dans le chaos depuis l’assassinat par l’Otan du président Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011. Comble, l'Otan après avoir mis le feu aux poudres reste introuvable quant à la restauration de la paix dans le pays.

 

Fiacre Kombo (stagiaire)