Crise malienne : cinq chefs d’Etat africains attendus à Bamako

Mercredi 22 Juillet 2020 - 17:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Plusieurs dirigeants des pays ouest-africains se rendent, ce 23 juillet à Bamako, au Mali, pour trouver une issue à la crise sociopolitique qui secoue le pays.

Au total, cinq chefs d'État ouest-africains se préparent à fouler le sol malien. Objectif : tenter de trouver une solution à la crise sociopolitique que traverse le Mali, après plusieurs semaines de contestation du pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keïta.

Parmi les présidents qui devraient faire le déplacement figurent Mahamadou Issoufou du Niger, Alassane Ouattara de la Côte d'Ivoire, Macky Sall du Sénégal, Nana Akufo-Addo du Ghana et Muhammadu Buhari du Nigéria. L’idée est de faire avancer les discussions.

Le document de base reste les recommandations de la mission de la CEDEAO. Et si à Bamako, de source diplomatique, on affirme qu’il ne sera pas question d’accepter un départ forcé du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, on laisse entendre que sur d’autres plans les lignes peuvent bouger, qu’on peut réadapter les recommandations à la situation du moment. L’objectif est de tout faire pour obtenir la paix. Mais outre le volet politique, il reste toujours à régler l’imbroglio institutionnel.

« Les recommandations de la mission à propos du remembrement de la Cour suprême sont inconstitutionnelles », ont déclaré les deux syndicats de juges. Les membres du Conseil de la magistrature ont d’ailleurs refusé lundi de rencontrer le président IBK.

Ensemble, ils devaient pourtant s’entendre pour nommer les nouveaux magistrats pour siéger à la Cour constitutionnelle. Une cour qui, dès sa reconstitution, est censée régler le contentieux électoral. Il faut rappeler que cette haute juridiction cristallise les critiques depuis le début de la crise. Elle est accusée par l’opposition d’avoir invalidé une partie des résultats des législatives au profit de la majorité présidentielle.

De son côté, le comité stratégique du Mouvement du 5 juin a peaufiné sa stratégie qui se résume à « la lutte continue jusqu’à la satisfaction de nos revendications ». Ils disent néanmoins être toujours ouverts au dialogue.

Lors d’une réunion le lundi, les membres du comité stratégique du M5 ont réaffirmé qu’ils n’étaient pas d’accord avec les recommandations de l’institution sous-régionale. Au cours de la même rencontre, il a été décidé de décréter une trêve dans la désobéissance civile jusqu’à la fin du mois pour permettre à la population de se préparer à fêter la Tabaski.

Yvette Reine Nzaba

Notification: 

Non