Croissance mondiale : le FMI améliore ses prévisions pour 2018

Mardi 23 Janvier 2018 - 16:14

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L’élan de la croissance annoncée par l'institution financière doit favoriser la reprise de l’investissement en Asie et en Europe où les meilleures performances sont attendues jusqu'à l'année prochaine.

L’institution financière s’est montrée optimiste sur la croissance économique mondiale qui selon elle devrait progresser de 3,9 % en 2018 et 2019, après 3,7 % en 2017. Ce qui équivaut à 0,1% de plus que prévu à l’automne dernier.

Le Fonds monétaire international (FMI) fait état de cette augmentation alors que ces derniers mois, la croissance a accéléré dans quelque cent vingt pays, constituant les trois quarts du produit intérieur brut mondial. Cette reprise de l’économie planétaire est considérée par l’institution comme « la plus large et synchronisée depuis 2010 ». Cette dynamique devrait se prolonger dans les pays avancés où il est prévu que la croissance dépassera 2% en 2018 et 2019. Les conditions financières mondiales et le climat des affaires favorables devraient contribuer à maintenir « l’accélération récente de la demande, en particulier de l’investissement, avec un impact notable sur la croissance dans les pays où les exportations sont élevées », explique-t-on.

L’élan de la croissance annoncée doit favoriser la reprise de l’investissement en Asie et en Europe où les meilleures performances sont attendues. En ce qui concerne la zone euro, elle devrait progresser plus vite que prévu à 2,2 % en 2018 et 2 % en 2019. Aux Etats-Unis, la croissance sera particulièrement dynamique, à 2,7 % cette année et 2,5 % l'année suivante.

Si la reprise de la croissance « offre une opportunité idéale pour mener des réformes », cela n’a pas empêché le FMI d'exhorter à engager des réformes structurelles pour accroître la croissance potentielle et la rendre plus inclusive. Pour ce faire, l’institution appelle à renforcer la résilience du système financier et à œuvrer en faveur de la coopération multilatérale « vitale pour sécuriser la reprise mondiale ».

Malgré une amélioration des perspectives économiques, le FMI estime que de nombreux facteurs pourraient peser sur la croissance économique mondiale. L’organisme international soutient que la dynamique actuelle peut rester la même s’il n’y a pas de correction des marchés financiers. Il évoque des « signes d’une inflation plus ferme aux États-Unis, où l’impulsion donnée à la demande exercera une pression à la baisse sur un taux de chômage déjà très bas » et un probable durcissement de la politique monétaire américaine plus rapide que prévu.

S’agissant des facteurs non-économiques, le FMI relève que les perspectives à moyen terme pourraient être assombries par des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en Asie. Dans cet ordre d’idées, il signale que des facteurs climatiques pourraient également peser sur l’activité mondiale. Allusion faite aux événements météorologiques extrêmes qui ont été observés récemment (ouragans dans l’Atlantique, sécheresse en Afrique subsaharienne et en Australie). Tout cela met en évidence les coûts humains et économiques que ces catastrophes peuvent engendrer pour les régions touchées. Ce qui, selon le FMI pourrait accentuer les flux migratoires susceptibles de fragiliser les pays d’accueil dont certains sont vulnérables.

Nestor N'Gampoula

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