Opinion

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Cuba

Jeudi 18 Décembre 2014 - 16:53

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La grande Histoire retiendra que le 17 décembre 2014 les États-Unis ont mis fin au long et douloureux divorce qui les séparait de Cuba. La petite Histoire, elle, se souviendra que le Congo était présent, et bien présent, à La Havane lorsque  Raul Castro et Barack Obama ont rendu publique leur réconciliation. Présent, au-delà de sa représentation diplomatique, grâce à l’exposition kiébé-kiébé que le Musée-Galerie Congo a installé en plein cœur de la capitale cubaine et que le Président Denis Sassou Nguesso inaugura le 3 décembre dernier.

Disons-le, sans fausse modestie, nous sommes heureux, fiers même, que le Congo soit présent à Cuba en cet instant privilégié par l’intermédiaire d’une de ses  plus anciennes traditions, le kiébé-kiébé. 

Venue du fond des âges et toujours pratiquée dans de nombreux villages de la partie nord de notre pays, cette danse initiatique témoigne de l’attachement que notre peuple porte au passé. Et le fait qu’elle traverse aujourd’hui l’Océan atlantique pour se produire plusieurs semaines durant à La Havane, puis à Santiago de Cuba, prouve qu’elle est plus vivante que jamais. Revenue ensuite sur sa terre natale, et installée de façon définitive à Ngolodoi, sur la rive gauche de l’Alima, l’exposition témoignera demain que l’Afrique, notre Afrique, demeure plus que jamais attachée à son passé.

Ceci étant dit, le geste historique que les États-Unis viennent d’accomplir met fin à quarante années d’un divorce d’où le pire aurait pu sortir pour l’humanité et qui n’aurait jamais dû se produire si les hommes avaient tant soit peu de sagesse. Il témoigne de la prise de conscience par l’Amérique de Barack Obama que les rapports de force ont changé au sein de la communauté internationale et qu’il n’est plus d’autre voie possible dans le monde actuel que de s’entendre avec ses voisins, même lorsque ceux-ci ne cultivent pas les mêmes valeurs.

À une politique de puissance, fondée sur une vision déformée des réalités planétaires et inspirée par des idéologies qui ont fait leur temps, se substitue enfin une politique réaliste, respectueuse des différences que chaque nation cultive.

Qui, honnêtement, pourrait le regretter ?

Les Dépêches de Brazzaville

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