Cycle électoral 2014-2016 : la Céni prête à publier un calendrier global

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) est en passe de publier un calendrier global des élections. Tout serait déjà fin prêt, à en croire une source proche de l’institution. Si tout se passe bien, il est fort probable que ce calendrier soit publié entre fin septembre et début octobre. L’abbé Apollinaire Malumalu qui, il y a peu, conditionnait la publication dudit calendrier par la dotation à son institution d’un outil de budgétisation pluriannuel paraît avoir reçu des garanties nécessaires de la part du gouvernement. La Céni aurait, en effet, soumis un budget global de l’ensemble du cycle électoral détaillé au gouvernement de qui elle attend incessamment les dotations y afférentes soient arrêtées et décaissées dans les meilleurs délais.

Le budget attendu du gouvernement sur la base de la loi financière qui sera votée dans les deux chambres législatives devrait donc intégrer les élections de 2016. D’où l’importance de la prochaine session parlementaire de septembre qui est éminemment budgétaire. Dès que ladite loi financière sera adoptée, et avec elle toutes les lois d’accompagnement au processus électoral, la machine de la Céni pourrait alors être mise en branle. C’est dire qu’il y a encore des options qui doivent être levées par le Parlement par rapport à la feuille de route de la Céni, mais aussi par rapport aux quatre projets de lois que le gouvernement venait de soumettre récemment à la représentation nationale en rapport avec l’organisation du cycle électoral 2013-2016. Il y a donc lieu de doter la Céni de tout l’arsenal juridique nécessaire pouvant lui permettre de mener à bien sa mission.  

Avec le volume de travail des députés et sénateurs obligés de vider leurs arriérés électoraux tout en ayant un œil rivé sur les priorités qu’impose le processus électoral, d’aucuns craignent que les prévisions électorales ne soient respectées. Tout dépendra, en effet, de la priorité à accorder à la feuille de route de la Céni, à la loi électorale et à la loi financière 2015 qui méritent, pour ce faire, un traitement d’urgence. En cas de tergiversations, pense-t-on, il va sans dire que les opérations pré-électorales en cours connaîtront un léger glissement susceptible d’influer sur le calendrier électoral dans son ensemble.

À tout prendre, ce revirement de la Céni de publier enfin un calendrier global résulte de la pression exercée sur l’institution tant par la communauté internationale que par plusieurs partenaires intéressés au processus électoral en RDC.