Danse contemporaine : le spectacle « Jazz et vin de palme », une grande première pour la Compagnie Cap Congo

Vendredi 14 Septembre 2018 - 19:11

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Créé en octobre 2017 à la suite d’une formation donnée par Herman Diephuis à l’Institut français du Congo (IFC), le groupe se fera découvrir pour la première fois sur scène, ce 15 septembre à 19h, dans la grande salle Savorgnan de cet espace culturel.

Après une série de répétitions de près d'une année, la Compagnie Cap Congo se dit prête à donner un spectacle hors pair dénommé « Jazz et vin de palme ». Un spectacle librement inspiré de l’œuvre éponyme d’Emmanuel Dongala qui porte son soutien à ce projet, une création phare 2018 de l’IFC. Des professionnels de Kinshasa viendront y assister.

Quant à la place de ce texte dans ce projet, Herman Diephuis a indiqué que ce spectacle n’est pas celui de théâtre ni moins de danse. Son fil rouge, c’est qu’il y a cinq nouvelles qu’ils ont choisies dans ce livre. Herman Diephuis tire son inspiration de la peinture ancienne. Pour cette pièce, il a monté une scène travaillée autour des tableaux des grands peintres italiens  pour créer une danse qu’il appelle « la danse des extraterrestres » pour décrire la condition humaine.

Le Congo, sa rupture, ses crises, ses convulsions, son appétit dévorant de vie, ses vices, ses rêves, ses fulgurances … La question au cœur du spectacle est : Comment être aujourd’hui un jeune artiste au Congo ? Comment avancer malgré certaines réalités difficiles que ces jeunes artistes ne connaissent que trop bien, face auxquelles ils se construisent dans une lutte constante pour continuer à exercer leur art salvateur et ce, toujours avec humour? Espace de liberté intégrant paroles, danses, musiques et lumières, le projet unique qu’est Cap Congo fait la part belle à la pluridisciplinarité et au talent éclatant de chacun des six participants.

Le spectacle « Jazz et vin de palme » sera présenté également, le 22 octobre, à Pointe-Noire. Après, Herman Diephuis verra avec l’IFC tout comme avec le monde culturel d’Europe, particulièrement de la France, comment patronner ce spectacle dans ce continent. Certes la période est difficile mais le souhait est de faire tourner ces artistes en Europe.

Naissance de la Compagnie Cap Congo

A propos de la création de cette compagnie, Herman Diephuis décrit l’épopée. « J’étais invité l’année dernière par Robin qui travaille ici à l’IFC pour animer des ateliers de danse. On a travaillé pendant deux semaines avec un groupe de vingt-cinq danseurs. A la fin, il y a eu une restitution au cours de laquelle Marie Audigier, qui venait d’arriver comme directrice déléguée de l’institut, a découvert le talent des danseurs et a pensé qu’il fallait faire quelque chose pour les soutenir, notamment en montant un groupe. C’est ainsi que Cléo Konongo (l’éclairagiste), elle et moi, avions réfléchi à la constitution d’un groupe de cinq personnes. L’idée est venue donc de Marie », a-t-il expliqué.

A l’issue de cette réflexion, cinq danseurs disposant d’autres talents car à la fois danseurs, musiciens, acteurs, acrobates, …, ont été choisies. Il s’est agi d’une fille qui a participé à l’atelier en la personne de Vesna ; du jeune Karel qui vient de gagner le prix de danse hip-hop avec son groupe ; Luc, un danseur plus expérimenté ; Juvet, un jeune, danseur incroyable sourd et muet qui a tout fait dans sa vie, à savoir le sport, l’agriculture. On ne sait pas comment il fait pour écouter la musique ; Mael, très bon percussionniste à l’instar de Vesna. C’est ainsi qu’est née cette compagnie en octobre 2017.

Herman Diephuis, formé à l’école de Maurice Béjart, a travaillé avec Philippe Découflé, Mathide Monnier, etc. Son vœu ou mieux son but, c’est qu’il ne soit pas le chorégraphe unique du projet.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : L'affiche du spectacle de la compagnie Cap Congo à l'IFC

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