Darfour : fin du mandat de la Minuad

Mercredi 18 Juillet 2018 - 12:30

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La force internationale de maintien de la paix dans la région est arrivée à expiration le 12 juillet. La veille, le Conseil de sécurité, favorable pour réduire les effectifs de cette force internationale, restait divisé sur le rythme à retenir pour y parvenir. 

La mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (Minuad) comprend aujourd’hui environ huit mille hommes. Le projet de résolution renouvelant cette mission prévoit une réduction de moitié en 2019. Si certains pays occidentaux, dont le Royaume-Uni, souhaitent une réduction progressive et conditionnée, la Russie, la Chine et l’Ethiopie veulent, quant à elles, à contrario, accélérer la réduction des troupes avec une fin de mission en 2020. 

Le texte prévoit la réduction progressive du plafond autorisé de troupes pour la Minuad  jusqu’à 4 750 personnes, sauf si le Conseil de sécurité décide (lors d’une révision en janvier) d’ajuster le rythme et son objectif de réduction . Quant  au nombre de policiers, leur plafond resterait à deux mille cinq cents  membres. Par ailleurs, il est demandé au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, un rapport avant le 1er janvier et un autre avant le 1er mai 2019 pour s’assurer de l’adéquation de la réduction avec la situation sur le terrain. 

Si le projet de résolution reconnaît des « progrès notables » vers la paix, il note que la « situation sécuritaire au Darfour demeure précaire en raison d’activités déstabilisantes d’un certain nombre d’acteurs » et une nécessité de procéder à une réduction progressive. Le dernier plan de renouvellement en date de la Minuad prévoit de réduire les troupes de la force onusienne au Darfour de 8735 à 4050 d’ici à juin 2019, tandis que les forces de police seraient réduites de 2500 actuellement à 1870. 

Selon le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, il s'agit de réduire de moitié cette force de maintien de la paix. Un désir de réduire cette force onusienne  justifié par la situation dans cette région du Soudan, qui a « radicalement changé dans le bon sens depuis le pic du conflit », selon lui. 

 

Noël Ndong

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