Débat sur la Constitution: le Kouilou et Pointe-Noire favorables à la réforme des institutions

Vendredi 24 Avril 2015 - 21:00

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Une forte délégation des cadres et sages du Kouilou et de Pointe-Noire, s’est engagée, ce 24 avril, devant le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, à soutenir le processus de réforme des institutions congolaises pour lequel un débat plus ou moins passionné agite depuis quelques mois la société congolaise. La délégation a, dans le même temps, invité le chef de l’Etat à faire siennes les préoccupations des populations des deux départements portant notamment sur la réalisation de projets structurants susceptibles, a-t-elle estimé, de promouvoir le développement de cette partie du pays.

À la vérité, cette délégation conduite par  Jean-Luc Makosso ( président du comité d'organisation) tenait à rendre compte au président de la République des conclusions du conclave dit de Buali ( le siège du royaume de Loango à Diosso, dans le Kouilou), tenu du 12 au 13 juillet 2014. Au cours de celui-ci, il avait été question pour les filles et fils du Kouilou et de Pointe-Noire, de se prononcer sur  les questions liées à la vie politique, économique et socioculturelle du Congo.

Dans le rapport  des travaux rendu par le ministre Anatole Collinet Makosso, il en est ressorti la position des Kouilois et Pontenégrins sur le débat relatif au changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002, mais aussi de ce qu’ils pensent du développement de leur terroir. En tout, un compte-rendu liant adhésion à l’initiative de réviser en profondeur les institutions de la République, et donc, par ricochet, le changement de la Constitution et des réclamations jugées pertinentes, étayées au long de l’adresse du porte-parole de la délégation :

 « Notre rêve est de voir se réaliser un jour, sous votre magistrature, des projets structurants portant entre autres sur, le bitumage de la boucle du Kouilou, la construction de la Route nationale numéro 5, la réalisation du barrage de Sounda, la construction de l’université du Kouilou », a insisté l’orateur. Mais Collinet Makosso a revendiqué, au nom des enfants du Kouilou, et de Pointe-Noire, le lien de famille, qui les unit au président de la République, la première Dame, Antoinette Sassou N’Guesso étant une native de la capitale économique.

Après un intermède  de quelques minutes, au cours duquel les sages du Kouilou et de Pointe-Noire ont apporté au chef de l’Etat leur appui en lui remettant quelques objets du pouvoir ancestral, le président de la République a pris la parole pour leur dire sa satisfaction. Il a ainsi remercié la délégation de l’initiative qu’elle a prise pour le rencontrer, avant d’appeler à un large échange de vues avec les ressortissants des deux départements à Pointe-Noire, où il se rendra sous peu, en mission de travail. Au cours de celle-ci, il procédera à l’inauguration de l’aéroport international de Pointe-Noire dont les travaux d’extension sont arrivés à leur terme.

Le président de la République a aussi rendu hommage à la ville de Pointe-Noire et au département du Kouilou, en rappelant que lors de la guerre du 5 juin 1997, alors que tout le Congo était en ébullition, cette partie du pays fut la seule à préserver un climat de quiétude. Grâce à cette posture, le pays a sauvé l’essentiel, Pointe-Noire étant, évidemment, la capitale économique du Congo.

Au sujet des revendications, le chef de l’Etat a déclaré que la plupart des projets énumérés par le ministre Colinet Makosso sont «  dans le tuyau », et donc sur le point d’être concrétisés, le cas principalement de l’université catholique du Kouilou où a précisé le chef de l’Etat, des financements sont déjà trouvés.

Evoquant l’avenir des institutions, Denis Sassou N’Guesso a souligné qu’un débat « normal et libre »  est en cours dans le pays et se poursuit. De son  point de vue, celui-ci devrait se solder par l’organisation d’un dialogue au bout duquel la classe politique et la société civile trouveraient un consensus autour de la réforme des institutions. Si d’aventure, ce consensus n’est pas réalisé, l’option le plus en vue serait de convoquer un référendum, au cours duquel le peuple serait appelé à se prononcer sur cette réforme.

 «  Il n’est pas question que notre pays replonge dans des violences du fait des querelles politiques », a noté le président de la République, pour qui réaliser le développement, offrir des emplois à la jeunesse ne sont possibles que dans un climat de paix, de sécurité et de stabilité qui doit être garanti à tout prix. " Les investisseurs ne se presseront jamais vers des pays ravagés par des conflits", a t-il conclu.

Gankama N'Siah

Légendes et crédits photo : 

photo de famille à l'issue de la rencontre entre le président Denis Sassou N'Guesso et les ressortissants de Pointe Noire et du Kouilou ©DR

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