Débat sur la Constitution : les partis du centre appellent à un consensus

Mardi 19 Août 2014 - 20:00

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À la faveur d’une conférence de presse animée le 19 août à Brazzaville, la coordination nationale des groupements politiques du centre (C.N.G.P.C) a appelé l’ensemble des composantes politiques et organisations de la société civile à se rassembler autour de la nouvelle dynamique citoyenne dénommée" Initiative nationale pour l’apaisement (I.N.A)". Il s'agit d'aller vers un consensus sur les grandes questions politiques du pays.

S’adressant à la presse, le coordonnateur  de cette nouvelle  dynamique, Jean-Michel Bokamba Yangouma, a d’abord  rappelé que le Congo entre dans une phase majeure de sa vie politique dont les effets se font ressentir à travers le débat autour du changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002. Selon lui, il revient aux Congolais de trancher à travers un référendum, reconnaissant cependant que le climat politique actuel devient de plus en plus délétère. Il a évoqué l’incertitude autour de l’évolution de ce débat qui divise déjà la classe politique congolaise. « L’extrême fermeté des uns et l’indifférence des autres n’apporteront rien à notre pays. Bien au contraire, cela retardera son développement économique et l’épanouissement socioculturel de son peuple », a-t-il souligné. Pour Jean-Michel Bokamba Yangouma, l’émergence du Congo à l’horizon 2025 exige plus de paix, de démocratie participative, de développement économique et social, de dialogue, de transparence et de consensus. Il a rappelé le discours du chef de l'État qui, le 12 août, déclarait : « Nous ne voulons pas de la démocratie de l’invective. Celle qui se nourrit du sang et des larmes… » 

Conviancre et non vaincre 

L’initiative nationale pour l’apaisement s’entend comme une démarche susceptible d’ouvrir une nouvelle voie de dialogue grâce à laquelle, les acteurs politiques et la société civile peuvent niveler leurs différences pour la sauvegarde de la démocratie et ses multiples acquis. « Il ne s’agit pas de vaincre mais de convaincre. Il ne s’agit pas d’humilier mais de gagner l’amitié, le respect et l’engagement de tous autour des idéaux d’unité, de paix, tels que souhaités par le chef de l’État,  qui veut  d’une démocratie apaisée, fraternelle où chaque citoyen exprime librement ses opinions ; où les grands débats qui déterminent la vie de la nation sont tranchés par le peuple », a-t-il renchéri. 

Cette nouvelle dynamique entend donc associer l’ensemble des acteurs politiques, notamment les partis de la majorité présidentielle, les partis de l’opposition, du centre et de la société civile en vue d’obtenir des Congolais un dialogue fraternel.

 

 

Jean Jacques Koubemba