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Jeudi 21 Décembre 2017 - 10:28

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Au terme de la longue série de réunions entre experts qui a permis d’établir un bilan précis des finances du Congo, il apparaît que notre pays, certes, fait face à de grandes difficultés, mais qu’il dispose également d’actifs considérables dont la bonne gestion lui permettra de franchir sans encombre les obstacles qui se dressent aujourd’hui sur sa route. Ce que dit, sans le dire réellement du moins pour l’instant, le Fonds monétaire international en conclusion de ces travaux, c’est bien que nous avons entre les mains tous les moyens nécessaires pour résoudre la crise qui frappe notre pays, comme elle frappe, d’ailleurs, tous les peuples de l’Afrique centrale, mais que seule une réforme en profondeur de notre gouvernance publique y parviendra dans un délai raisonnable.

Qu’une telle conclusion ne plaise pas à tout le monde, en particulier à ceux et celles qui n’ont pas pris à temps la mesure de la crise dans laquelle nous plongerait inévitablement l’effondrement des cours du pétrole sur les marchés mondiaux, n’a rien de bien surprenant. N’ayant pas anticipé les conséquences financières, économiques et sociales de cette chute, pourtant prévisible, leur capacité à gérer la sphère publique se trouve mise en question non seulement par les simples citoyens, mais également au plus haut niveau de l’Etat, c’est-à-dire là où précisément se prennent les décisions stratégiques.

Il est évident, pour qui veut bien regarder la vérité en face, que le Congo va devoir maintenant prendre les dispositions nécessaires afin d’adapter son budget, ses finances, ses investissements aux préconisations du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Mais ce changement, seul le retour à l’austérité – autrement dit l’application du programme dit de « rupture » sur lequel le président Denis Sassou N’Guesso s’est fait élire il y a un an – le garantira et redonnera confiance à la communauté financière dont l’influence apparaît plus grande que jamais dans le concert des nations.

Quelle forme prendra la modification de la gouvernance publique prônée par les institutions de Bretton-Woods mais aussi par nos partenaires les plus sûrs ? Il est évidemment trop tôt pour le dire, mais ce qui est d’ores et déjà certain, c’est qu’elle visera à libérer le Congo de la tutelle du pétrole et donc à favoriser l’émergence d’une économie diversifiée. Une véritable révolution en somme !

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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