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Démons

Jeudi 26 Mai 2016 - 13:00

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Il ne fait aucun doute que les troubles qui perturbèrent la vie durant quelques heures dans les quartiers sud de Brazzaville à l'issue du scrutin présidentiel et qui, ensuite, se déplacèrent dans la région de Kinkala où les miliciens du Pasteur Ntoumi s’étaient réfugiés ne doivent rien au hasard. Des informations qui remontent chaque jour vers nous de sources sûres il ressort que l'objectif visé était bien la relance, sinon de la guerre civile qui fit tant de mal à notre pays en 1997-1998-1999, du moins des tensions ethniques qui pourraient dresser les citoyens les uns contre les autres et plonger du même coup le pays tout entier dans une grave crise sociale.

La manoeuvre ayant échoué et le calme étant revenu dans le Pool il ne sert à rien, dira-t-on, d'épiloguer sur l'épisode douloureux mais limité que nous venons de vivre. Sauf que l'on doit s'interroger sur les forces qui s'agitent dans l'ombre, ici et ailleurs, pour tenter de remettre en question la paix civile qui règne chez nous depuis dix-huit ans.

La preuve vient de nous en être donnée loin du Congo, à Paris très exactement, lorsque l'archevêque de Brazzaville Mgr Anatole Milandou, l'évêque de Kinkala Mgr  Louis Portela Mbuyu, et le représentant de l'Ong catholique Caritas ont été agressés verbalement par près de deux cents membres de la diaspora, issus pour la plupart du Pool. La relation de cet incident qui nous a été faite par des spectateurs prouve que la grande majorité de ces Congolais n'était pas venue pour remettre à l’Eglise des dons destinés à aider les familles touchées par les violences, mais pour contraindre les deux prélats congolais à dénoncer les actions de la force publique. Ce que ces derniers n’ont évidemment pas fait au grand dam de celles et ceux qui espéraient les y contraindre.

Si nous évoquons ici cet incident c’est d’abord pour rendre hommage aux hommes de paix qui ne se sont pas laissé impressionner par l’agression dont ils étaient l’objet. C’est aussi parce que, loin du Congo, des partisans avérés de la violence s’emploient à projeter de notre pays l’image d’une nation divisée, mal gouvernée, en proie à de grands troubles. Pour qui ces individus agissent-ils ? Quels sont leurs véritables desseins ? Pourquoi cherchent-ils à réveiller les mauvais démons qui nous ont fait tant de mal ?

Les Dépêches de Brazzaville

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