Denrées alimentaires : une tendance curieusement à la hausse des prix intérieurs

Lundi 25 Septembre 2017 - 18:58

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L’inflation hebdomadaire a continué à grimper au niveau national, même si l’on a observé un recul à Kinshasa au cours de la même période. Par ailleurs, l'analyse conjoncturelle a révélé une volatilité des prix des produits de première nécessité dans la capitale.

La stabilité du taux d’inflation s'est confirmé dans la capitale congolaise, avec un taux de 0,47 % au cours de la semaine du 11 au 23 septembre 2017. La mercuriale de l’Institut national de la statistique (INS) a fait état d'une légère baisse car le taux affichait 0,49 % la semaine qui précédait. Par contre, une situation reste inexplicable dans l’évolution des prix sur le marché de Kinshasa. En effet, ceux-ci ont pris une toute autre direction, plutôt contraire. Une mission de contrôle des prix était annoncée un mois auparavant pour mettre fin à toute forme de spéculation en cette période difficile pour l’économie nationale. Apparemment, les résultats tardent à se produire sur le terrain.  

À en croire l’INS, une explication existe. Kinshasa est en train de subir de plein fouet les effets de la tendance haussière des prix, notamment, dans les Kasaï. D’une manière concrète, l’organe technique a signalé une hausse des prix de certains produits comme le maïs sec décortiqué, la farine de maïs, le riz local, le riz importé, l’huile de palme, les haricots, les viandes, les poissons, les boissons alcoolisées importées, les matériaux de construction et les services. Pire, cette tendance a touché d’autres secteurs plus stratégiques de la vie nationale comme l’éducation. Plusieurs écoles de Kinshasa ont procédé à une révision à la hausse du minerval.

Entre-temps, sur le marché de change, le taux n’a pas connu de changement déterminant après le pic de juillet 2017. Beaucoup de Kinois constatent avec un réel plaisir une certaine stabilité depuis près d’un mois. Le taux n’a plus franchi la barre fatidique des 1 600 FC le dollar américains USD, alors qu’elle avait atteint les 1 800 FC au mois de juillet. Aussi certains parmi eux s’interrogent-ils toujours sur les raisons cachées de cette surchauffe.

L’inquiétude est d’autant plus grande que les services compétents n’arrivent pas à juguler le phénomène malgré une mission sur le terrain annoncée avec fanfare. Sur instruction du ministre de l’Économie, les inspecteurs devaient se déployer pour vérifier les prix pratiqués par les commerçants dans les différents marchés de la capitale. L’idée était de vérifier la stricte observation de la marge bénéficiaire légale. Par ailleurs, l’autorité n’a pas hésité à menacer ouvertement les commerçants réfractaires des sanctions les plus sévères. Ces mesures n'ont eu aucun impact.

Laurent Essolomwa

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