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Des bars refont surface à proximité des écoles

Samedi 10 Octobre 2020 - 15:13

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 Dans certains quartiers des arrondissements de nos deux grandes agglomérations que sont Brazzaville et Pointe-Noire, la guéguerre à déjà commencé entre les promoteurs des établissements scolaires et les tenanciers des débits de boissons à cause de leur musique à décibels insupportables. Le bruit à côté de l’école est une chose inadmissible pour ces éducateurs. Dans le quatrième arrondissement Loandjili au quartier Makayabou, les éducateurs se plaignent car un grand bar-dancing vient de s’installer au milieu d’un bloc dont le rayon est occupé par quelques écoles privées. Bien avant que les écoles ouvre leurs portes ce 12 octobre, le bar y compris d’autres débits de boissons dudit bloc ont commencé déjà à faire du bruit aux heures de la matinée jusqu’aux heures tardives de la nuit. Alors comment procéderont ces établissements scolaires pour que les apprenants puissent étudier dans le calme ?

  Cet exemple n’est qu’un cas parmi tant d’autres, car dans de nombreuses communautés urbaines en général et dans ces deux grandes agglomérations en particulier, la chose tend à devenir une coutume. Certains tenanciers et propriétaires des débits de boissons foulent aux pieds la mesure interdisant l’ouverture des débits de boissons à proximité des établissements scolaires. Diable, où sont des chefs de blocs et de quartiers pour dénoncer cette mauvaise pratique.

 Disons-le crânement, ces chefs de blocs évitent de les dénoncer de peur d’être vus et considérés comme des gens qui « interfèrent » dans les affaires commerciales des autres et aussi d’être vus d’un mauvais œil par ces propriétaires de ces bars et buvettes comme des « hommes à abattre ». Encore que le commun de mortel observe que ces propriétaires des bars et autres débits de boissons opèrent sans être inquiétés alors que la loi est là. Et si cela persistait sans d’autres mesures dissuasives, punitives et/ou répressives, on pourrait sans nul doute dans ce cas parler d’une vraie anomie sociale qui prend corps.  Et pourtant ces tenanciers des débits de boissons sont aussi des parents d’élèves. Est-ce que ce sont des espaces qui manquent dans nos villes pour ouvrir ces bars et buvettes ?

L’école, tout le monde le sait exige une certaine concentration et du corps enseignant et des apprenants. Cette concentration ne peut être réussie que dans un endroit calme, mais non pas dans ce tohu-bohu  musical insupportable capable de distraire durant toute l’année les enfants.  Ce bruit peut aussi créer des appétits musicaux chez ces apprenants au risque de les voir abandonner leurs cahiers pour interpréter à longueur des journées des mélodies des vedettes de leur préférence.

 Les gestionnaires des villes, les parents d’élèves, les responsables des établissements scolaires, les tenanciers des débits de boissons, la force de l’ordre et surtout les chefs de blocs et quartiers, ensemble disons non à la présence des débits de boissons à proximité des établissements scolaires.

Faustin Akono  

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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