Désinformation : des rumeurs des jours fériés paralysent les activités dans les écoles

Mardi 9 Janvier 2018 - 15:40

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La majorité des établissements scolaires de Kinshasa n’a pas fonctionné pendant deux jours, les 8 et 9 janvier, après le retour des vacances de Noël et de la Saint-Sylvestre à cause d’une décision ambiguë dont l’auteur n’a pas été connu.

 

Alors que les écoles à Kinshasa et dans d’autres parties du pays attendaient reprendre leurs activités le 8 janvier, selon le calendrier scolaire établi par le ministère chargé de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, une rumeur qui a circulé depuis le week-end dernier a paralysé les activités. Déjà, tôt le matin du 8 septembre, les responsables des écoles et les enseignants étaient à leurs postes de travail mais les parents d’élèves ont retenu leurs enfants à la maison, soutenant que les deux jours étaient déclarés chômés et payés.

La rumeur  s’est imposée

Au fait, le gouvernement avait décrété deux jours de deuil national en mémoire des morts des dernières inondations enregistrées par la ville-province de Kinshasa ainsi que de ceux des Congolais tombés lors de la manifestation organisée par les laïcs catholiques dans tout le pays. C’est cette décision qui a été mal interprétée, conduisant à la paralysie des activités scolaires. La situation a amené les plus avertis à se demander pourquoi la rumeur n’a touché que le secteur de l’enseignement. Il a, en fait, été constaté que d’autres secteurs d’activités n’ont pas été victimes de cette rumeur, à part quelques cas isolés où certaines personnes en ont profité pour se dérober de leurs obligations.

Face à ce qui est considéré comme une réalité, certains Kinois ont également sonné l’alarme sur l’instrumentalisation de ce secteur qui a une incidence reconnue sur l’avenir du pays. « Si l’on veut revendiquer certains droits, on devra le faire d’une manière générale. Mais prendre en otage le secteur de l’enseignement et laisser les autres fonctionner normalement, comme si de rien n’était, serait une mauvaise politique car, là, on sacrifie l’avenir de ces enfants que l’on utilise comme des marchepieds, en laissant les autres fonctionner normalement », a souligné un parent.

Un autre, ayant une opinion un  peu différente du premier, a pensé que cette situation traduit l'état actuel du pays, où le gouvernement peut prendre une décision pouvant être contredite ou exploitée autrement par d’autres cercles. « Ici, je me demande qui décide en RDC. L’origine de cette rumeur ou de cette décision sur les journées fériées n’a jamais été connue. Personne n’a su dire avec exactitude celui qui avait décrété ces jours fériés mais cette décision, bien qu’ambiguë, avait été respectée par la majorité des écoles et des parents de Kinshasa. Cela devra nous interpeller », a-t-il soutenu.

Pendant que l’année scolaire 2017-2018 a déjà perdu plusieurs semaines à cause des manifestations politiques, voilà que deux jours viennent de s'ajouter et qui sait si, dans l’avenir, il n'y en aura pas encore d’autres.

Lucien Dianzenza

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