Dette intérieure : le Copéco réclame plus de 500 milliards de FCFA

Mardi 16 Septembre 2014 - 20:30

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Le collectif des opérateurs économiques du Congo (Copéco) invite le gouvernement à diligenter le processus de payement de ses créances réévaluées à plus de 500 milliards FCFA.

Ces opérateurs économiques se sont exprimés le 16 septembre, à Brazzaville, en marge de leur assemblée générale extraordinaire. Le Copéco est indigné sur le retard qu'accuse le gouvernement dans la gestion de leur situation alors que le ministère des Finances avait pris l’engagement de payer d’ici au 31 mars 2014 les créances de 2013. Depuis, aucune action. S’agissant de 2012, certains opérateurs ont été payés. Certains ne le sont pas. « À deux semaines de la rentrée scolaire 2014-2015 s’impose la responsabilité des parents à y faire face, mais avec quel argent ? », s’interroge le syndicat.

Cette situation est une honte pour le Copéco. Fatigué de revenir sur les mêmes revendications, il sollicite l’implication personnelle du chef de l’État afin de diligenter cette situation pour maintenir un climat social calme. Le Copéco reconnaît que depuis 2012, certains opérateurs économiques croupissent dans la misère. Interrogé lors d’une émission sur la chaîne nationale congolaise, le président exécutif de ce syndicat, Paul Nestor Mouandzibi-Ndinga, avait indiqué que le ministère des Finances avait affirmé qu’il ne payerait pas les dossiers de 2012. Si les opérateurs économiques insistaient, ils devraient utiliser d’autres voies de recours. Le Copéco a choisi celle de la justice et se prépare à déposer le dossier auprès d’un avocat. « Nous montons au  créneau pour dire au gouvernement de payer parce que c’est une obligation. Un marché est un contrat qui lie l’opérateur économique et le gouvernement. Les obligations sont réciproques », avait recadré le président exécutif.

Le ministre des Finances, Gilbert Ondongo, interrogé au cours de la même édition avait clairement déclaré que les marchés fractionnés ne seront pas payés. « On a fractionné le marché, évitant ainsi de passer par l’approbation, donc en opposition aux lois qui régissent les finances publiques (…) on ne payera  pas les marchés fractionnés (…) », avait-t-il énoncé. Il avait précisé que tous ceux qui étaient dans leurs droits en 2012 avaient été payés. Et pour ceux qui sont dans le faux, il leur avait été demandé de repartir simplement vers les ministères afin que les marchés soient ressoudés. 

Nancy France Loutoumba