Développement durable : la société civile congolaise formule ses propositions pour l’adaptation climatique

Mercredi 23 Décembre 2020 - 17:33

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Des responsables des organisations de la société civile ont présenté, le 21 décembre dernier à Brazzaville, les grandes lignes de leurs recommandations sur la Contribution déterminée au niveau national(CDN), en lien avec les objectifs de la Cop21 de Paris.

Les propositions des Organisations de la société civile(OSC) reposent sur trois piliers : la gouvernance, l’atténuation et le financement. La deuxième CDN en préparation intervient cinq ans après le premier document adopté en 2015 par la République du Congo et qui est arrivé à terme. Car l’accord de Paris fait obligation aux Etats de renouveler la CDN chaque 5 ans et c’est dans ce contexte que le processus de révision a été lancé par les OSC locales.

Plusieurs organisations se sont impliquées dans ce processus d’élaboration de la CDN- Congo, notamment l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), le Comptoir juridique junior (CJJ), la Plateforme pour la gestion durable des forêts et la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme(RPDH). La future CDN est indispensable, assure la chargée de programme de l’OCDH, Nina Cynthia Kiyindou Yombo, parce qu’elle décrit la manière dont sont abordées les questions de gestions des émissions des gaz à effet de serre et d’autres mesures qui concernent l’adaptation climatique.

Il faut souligner que les CDN, se trouvant au cœur de l’accord de Paris, incarnent les efforts déployés par chaque pays pour réduire ses émissions nationales et s’adapter aux effets du changement climatique. L’objectif est de contenir le réchauffement planétaire dans une fourchette comprise entre 1,5 °C et 2 °C, afin de favoriser la résilience face à ces changements et encourager un développement à faible émission de gaz à effet de serre et éviter la famine.

En matière de gouvernance et de financement, le coordonnateur national de la RPDH, Christian Mounzeo, appelle le gouvernement à adopter les textes d’applications du code de transparence pour que cette loi soit effectivement utilisée par les utilisateurs et en particulier le juge qui devra regarder les travers qui sont liés aux relations des ressources publiques. L’une des priorités de sa plateforme est que la question de la responsabilité de la redevabilité soit prise en compte dans les politiques du gouvernement.

« Le Congo fait partie de ces pays du Bassin du Congo où il y a une ressource forestière importante donc qui est prédisposé à être le moteur en ce qui concerne la question des changements climatiques. Cela dit, pour que cela se fasse et pour éviter un télescopage de l’appui financier et une mauvaise utilisation des ressources financières, les bailleurs de fonds pourraient financer les mêmes choses sans pour autant que ces choses aient une pertinence du point de vue de l’impact », a insisté Christian Mounzeo.

Tout comme les autres leaders de la société civile, le coordonnateur de la RPDH plaide en faveur de la création d’une synergie entre les ministériels sectoriels qui sont impliqués et qui ont intérêt à travailler sur les questions liées au changement climatique.

Fiacre Kombo

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