Développement : investir dans la prospérité passe nécessairement par la qualité des ressources humaines

Jeudi 28 Juin 2018 - 20:07

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La Banque mondiale reproche aux dirigeants des pays en développement de privilégier le capital physique (routes, ponts, aéroports, etc.) au détriment de l’homme. Une telle approche ne peut qu’affaiblir radicalement leur compétitivité dans un monde en pleine mutation, prévient le président du Groupe, Jim Yong Kim.

Les gouvernements désireux de booster leur croissance économique devrait moins investir dans les infrastructures et plus dans le capital humain. « Ils manifestent généralement beaucoup moins d’intérêt pour les investissements dans le capital humain que l’on peut définir comme la valeur totale de la santé, des aptitudes, des connaissances, de l’expérience et des habitudes d’une population », explique Jim Yong Kim. Selon lui, il s’agit ni plus ni moins d’une grave erreur dans la mesure où ces gouvernements fragilisent la compétitivité de leurs États respectifs. En effet, ce choix contribue davantage à retarder leur croissance dans un monde en pleine compétition. « Les économies ont besoin de toujours plus de main d’œuvre qualifiée pour maintenir cette croissance », a-t-il conseillé.       

Comprenant la dimension de l’actuel enjeu, Kim Yong Kim affirme s’inscrire dans une démarche pour mobiliser l’investissement dans les êtres humains. Après les efforts similaires entrepris pour l’amélioration du climat des affaires au cours des quinze dernières années, la Banque mondiale ne lésinera sur aucun moyen pour atteindre ce nouvel objectif. « Le personnel du groupe prépare un nouvel indice visant à évaluer la contribution du capital humain à la productivité de la prochaine génération de travailleurs ». Cet indice sera publié en octobre prochain à Bali, a l’occasion des assemblées annuelles des institutions de Bretton Woods.

Laurent Essolomwa

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