Développement local : l’initiative "Le Congo que nous voulons" à l’écoute des communautés rurales

Lundi 16 Juillet 2018 - 20:41

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L’organisation parrainée par Denis Christel Sassou N’Guesso a échangé, le 14 juillet à Djambala, avec la population venue de tous les districts du département des Plateaux sur la politique agricole et ses enjeux, la décentralisation ainsi que sur l’essor de la culture et l’art, lors d’une conférence participative.  

L’objectif visé consiste à amasser les propositions des communautés afin de proposer d’éventuelles réponses à leurs préoccupations.

Pour stimuler les conversations, le coordonnateur de l’initiative "Le Congo que nous voulons", Bersol Exaucé Ngambili Ibam, a demandé aux participants d’être assurés que leurs idées et réflexions participeront à une réflexion profonde sur le développement positif du pays car tout le monde est appelé a apporté la pierre à l’édification du Congo. Il a souligné que pour jeter les bases d’un Congo meilleur, chacun doit agir et entreprendre.

Après les villes de Brazzaville et Pointe-Noire où se sont tenues régulièrement des conférences participatives, la coordination de cette initiative s’est réjouie de l’accueil réservé par les habitants des onze districts du département des Plateaux.

La leçon inaugurale a été développée par le Pr Mukala Kadima-Nzuzi qui a appelé les intellectuels du département des Plateaux à s’inscrire dans le principe de l’innovation et d’établir un distinguo entre les modernités africaine et européenne.     « Si la modernité européenne était fondée sur les progrès scientifiques, la modernité africaine, quant à elle, sera la résultante des aspirations de notre propre expérience historique et sociale. L’expérience du passé et celle du présent se conjuguent pour forger la modernité africaine », a-t-il indiqué.

Il a fait savoir que la souveraineté et l’essor culturel du Congo sont conditionnés par la valorisation de la création artistique, le renforcement de la cohésion, l’encadrement des jeunes à travers des programmes éducatifs et la maîtrise de la connaissance scientifique par les Congolais. 

Les communautés ont été favorables pour la revalorisation des cultures du palmier à huile, du cacao et de la pomme de terre, produits qui ont servi d’efforts de guerre au côté du colonisateur entre les années 1939-1945. 

La diversification de l’économie et de l’agriculture du Congo est conditionnée par une politique agricole efficace, la cessation de l’importation des cultures vivrières, la suppression de l’agriculture vivrière, l’existence de véritables structures agricoles et l’application des recommandations de différentes réflexions ainsi que de la création des maisons de culture, foires agricoles et des salons d’expositions.

La ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Bertille Nefer Ingani, a fait partie de la délégation. Développant le thème sur le rôle de la femme dans le développement du pays, elle a souhaité l’amélioration du processus de production des denrées alimentaires locales, la formation des femmes rurales ainsi que la vulgarisation du petit matériel agricole tel le semoir, la pétriceuse, l’éplucheur, le broyeur et autres.

Cette communication a poussé les communautés à suggérer un vaste programme des groupes coopératifs, la création d’un guichet unique du fonds de l’agriculture dans les départements et la facilitation des crédits aux femmes.

« Nous avons un problème de transformation de la farine de manioc. La pasteurisation de ce produit peut nous aider à limiter l’importation de la farine du blé pour la fabrication du pain. Nous proposons la construction des maisons de production de la femme, chargées d’aider ces dernières à l’amélioration de la production des produits locaux », a indiqué la ministre Bertille Nefer Ingani.

Le premier adjoint au maire de la ville de Brazzaville, Guy Marius Okana, était également de la partie. Il a développé, quant à lui, le thème sur la décentralisation au Congo, plaidant pour la réforme de l’élection des dirigeants des conseils départementaux et proposant que ces derniers fassent la vulgarisation de leur projet auprès des citadins auxquels ils prétendent être élus. 

Enfin, le président de la Fondation perspectives d’avenir, Denis Christel Sassou N’Guesso, a expliqué les points focaux de son ouvrage intitulé " Ce que je crois", dans lequel il invite les Congolais à investir dans l’agriculture, la culture, l’art, le mieux vivre ensemble, les formations qualifiantes, la transformation sociale et l’investissement dans la jeunesse, capital humain essentiel au développement.

Il a promis également de faire siennes les doléances des communautés sur la prise en compte et l’insertion sociale de la personne handicapée.

Rappelons que l’initiative "Le Congo que nous voulons" est une plate-forme d’échanges d’idées et d’expressions qui incite les Congolais à exprimer librement leurs vœux.  

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

1-Denis Christel Sassou N'Guesso appréciant la production agricole (Adiac) 2-La délégation accueillie dans la liesse à Djambala (Adiac)

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