Dialogue national : l’UDPS rejette le « modèle Joseph Kabila »

Samedi 6 Février 2016 - 17:07

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Cette formation politique, qui tient également à la tenue des discussions en vue de décrisper la situation politique du pays, continue à soutenir son attachement « au respect des principes et des textes de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, qui fondent la démarche en cours » et réfute un « dialogue unilatéral » tel qu’il serait proposé par le chef de l’État.

Au cours de la séance de travail du 4 février à Bruxelles qui a mis autour d’une table le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Étienne Tshisekedi, et l’ancien  secrétaire général de l’OUA et envoyé spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini Zuma, Édem Kodjo, entourés de leurs collaborateurs respectifs, l’UDPS a campé sur sa position, au sujet du dialogue national attendu en RDC.

Étienne Tshisekedi a, en effet, exprimé à l’envoyé de l’UA, le point de vue de cette formation politique sur ce sujet, qui se résume en cinq points. L’UDPS, selon son président, qui se dit attachée à la Constitution de la République, a dit rejeter le « dialogue unilatéral » proposé par le chef de l’État, Joseph Kabila. Ce parti a également réitéré son engagement à l’alternance politique au pouvoir en 2016, sa détermination à ne pas violer le pacte républicain issu du Dialogue intercongolais de Sun-City et qui fonde la Constitution de la RDC ainsi que son engagement à ne pas trahir les aspirations légitimes du peuple congolais aux principes démocratiques.

Maîtriser le contour du problème

Ce débat entre le président de l’UDPS et l’envoyé de la présidente de la Commission de l’Union africaine a essentiellement tourné autour du dialogue. Il a porté, selon un communiqué signé par le secrétaire national de l’UDPS, Félix Tshisekedi Kalombo, sur l’analyse des éléments objectifs, qui devraient concourir à l’organisation et au succès d’un tel forum. Il s’est agi, selon l’UDPS, d’un long échange sur la nécessité d’un dialogue politique visant à éviter une crise majeure qui serait néfaste pour la stabilité des institutions et du processus démocratique.

Dans sa conviction, le parti d’Étienne Tshisekedi s’est dit que ces deux heures d’échanges ont permis à Édem Kodjo, aidé par son parcours de militant africain et par son expertise de gestion des problèmes africains, à reconnaître la complexité de la problématique congolaise.

Pour l’opinion, par contre, cette séance de travail de Bruxelles entre l’UDPS et la facilitation n’a pas permis une avancée significative dans ce processus de l’organisation de ces pourparlers nationaux, étant donné que les autres personnalités et partis politiques de l’opposition rencontrés précédemment par Édem Kodjo ont, eux également, campé sur leurs différentes positions. Personne ne veut faire des concessions et chacun monte les enchères. Ceux qui sont pour le dialogue continuent, en effet, à soutenir leur position mais ils posent des conditions et donnent leur entendement de ce forum alors que ceux qui sont contre continuent à rejeter l’idée d’une telle rencontre. Mais, en attendant, les jours passent et on s’approche petit à petit des délais constitutionnels qui animent les agissements de tous.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Étienne Tshisekedi

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