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Diasporas de tous les pays, engagez-vous !

Samedi 6 Janvier 2018 - 18:00

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Très certainement, nous nous sommes étendus sur le sujet, au même titre que nous rappelions ce que tout pays est en droit d’attendre de sa diaspora. Aujourd’hui, en 2018,  nous formulons le vœu profond qu’à l’instar de l’historicité de cette appellation qu’on attribue au peuple Juif, elle s’engage sans hésitation, c'est-à-dire tous azimuts dans le processus de développement de son pays d’origine. Et pour qu’un tel processus puisse se dérouler de façon harmonieuse, il faut l’assentiment de deux parties essentielles, à savoir un gouvernement volontaire et une diaspora maîtrisée.

L’Organisation internationale pour les migrations et la Migration policy institute sont, en la matière, des boussoles inestimables. Elles nous ont balisé la voie en procédant à de nombreuses études qui ont permis l’élaboration, en 2012 du, « Manuel à l’usage des décideurs et praticiens dans les pays d’origine et d’accueil »  ou « Comment associer les diasporas au développement? ».

Ce manuel se résume en trois grandes parties et plusieurs chapitres. Il s’agit en premier lieu de l’établissement d’une feuille de route pour un engagement durable. L’on devrait être, ici, en mesure  de déterminer les buts et les capacités de ces diasporas, mieux les identifier, asseoir une vraie confiance entre elles, la société civile et les gouvernements  et enfin, les mobiliser en faveur du développement. Il faut également intégrer dans cette première partie et pour une meilleure mise en route du processus, le renforcement des capacités ainsi que l’évaluation permanente des progrès accomplis.

La deuxième partie de ce manuel de référence préconise le renforcement des institutions, qui sont désormais assez nombreuses en la matière, et la levée des obstacles. Ceci  passe nécessairement par  l’amélioration des institutions ad hoc et l’aménagement de niches au sein des appareils gouvernementaux.

Enfin, la troisième partie recommande  la construction de passerelles avec six champs d’action pour les diasporas appelées à s’engager pour le rapatriement des fonds,  l’investissement direct, le rapatriement des compétences; susciter des contributions philanthropiques;  investir dans les marchés financiers et s’impliquer davantage dans des secteurs tels le tourisme.

Tant de pistes qui, si elles sont prises au pied de la lettre, ne peuvent générer que du positif car de nombreux exemples permettent de nos jours d’attester de l’apport inestimable de certaines diasporas sur le développement des pays d’origine ou des parents. Le secteur touristique est appelé à y jouer un rôle de premier plan.

Parmi les nombreux Etats qui ont accepté de répondre au questionnaire et transmettre les informations sollicitées par ces organismes internationaux, l’on peut citer, entre autres, les Etats-Unis d’Amérique,  l’Allemagne, l’Azerbaïdjan, le Burkina Faso, le Burundi, la Colombie, Israël, l’Irlande, le Kenya, le Nigeria, le Royaume-Uni, Madagascar etc.… Ce qui témoigne amplement du sérieux des études menées et donc de leur fiabilité.

Le potentiel et la puissance des diasporas, certes évidents, pourraient être multipliés exponentiellement sans décroître si des partenariats étroits et actifs sont établis. Les multiples expériences dont il est fait mention dans ce manuel permettront, sans aucun doute, d’améliorer les performances obtenues et pallier les échecs relevés ça et là en établissant des liens constructifs avec les diasporas. Nous devrions tous nous inscrire dans cette démarche pour notre bien !

 

Ferréol Patrick Gassackys

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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