Diplomatie : le G7 envisage d’adopter une position plus dure contre la Russie et la Syrie

Mardi 24 Avril 2018 - 21:06

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Les pays les plus industrialisés (Etats-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Japon et Canada) se réuniront, les 8 et 9 juin, au Québec, pour élaborer une réponse commune contre Moscou et le régime syrien, a annoncé le groupe.

La décision a été prise à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7, tenue le 23 avril à Toronto, au Canada. Au cours de celle-ci, ils ont juré de « défendre leurs démocraties » contre les ingérences dans les processus électoraux attribués à Moscou.

« On peut voir que le G7, ce groupe de démocraties libérales et industrialisées, se regroupe ici, au Canada, pour défendre nos valeurs, et je pense qu’on assiste au travail préparatoire d’un excellent sommet du G7 à Charlevoix », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson. « L’idée est de travailler ensemble, de coopérer pour lutter contre la désinformation et protéger la démocratie », a dit de son côté, son homologue du Canada, Chrystia Freeland. 

Les chefs de la diplomatie canadienne et britannique ont souhaité que la Russie soit sanctionnée pour avoir discrédité les élections de plusieurs pays occidentaux, dont celles des Etats-Unis en 2016, qui se sont soldées par l’élection de Donald Trump. Parmi les raisons évoquées contre ce pays, ils ont cité également le fait qu'il a utilisé un agent innervant dans une tentative d’assassinat à Salisbury, en Grande-Bretagne, et est intervenu militairement en Ukraine.

Boris Johnson s’est surtout félicité de ce que les membres du groupe ont montré « la forte solidarité du G7 » lors des frappes menées en Syrie par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne après une attaque présumée à l’arme chimique attribuée au régime du président syrien, Bachar al-Assad, dont Moscou est l’allié fidèle.

Les Etats-Unis, par la voix du ministre par intérim John Sullivan, n’ont pris aucun engagement quelconque, mais ce dernier a évoqué les « activités néfastes » de la Russie « que ce soit à Salisbury ou en soutien à l’usage d’armes chimiques par le régime d’Assad en Syrie ».

Un autre problème abordé à la faveur de la rencontre de Toronto a été l’accord nucléaire iranien. À ce sujet, les diplomates en chef du G7 ne sont pas parvenus à s’entendre, puisque le président américain a maintes fois affiché sa désapprobation sur ce texte. Il doit en principe décider, d’ici au 12 mai, si Washington devra rester ou non dans cet accord conclu en 2015 par les grandes puissances avec Téhéran pour l’empêcher de se doter de la bombe atomique.

Face à cette menace, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a riposté le 21 avril depuis New York, en avertissant que Téhéran reprendra « vigoureusement » l’enrichissement d’uranium en cas de rupture de l’accord et adoptera des « mesures drastiques », jamais annoncées.

La réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 a été suivie par celle de leurs collègues chargés des affaires de sécurité. Il y était question de discuter de la lutte contre le terrorisme et la cybersécurité.

 

Nestor N'Gampoula

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