Diplomatie : tournée africaine de Manuel Valls où se joue « une part de l’avenir de l’Europe et de la France »

Samedi 24 Septembre 2016 - 18:18

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Le Premier ministre français, Manuel Valls, entame aujourd’hui une tournée africaine qui le conduira au Sénégal (22-23 septembre 2016), puis en Côte d’Ivoire, au Togo et au Ghana à la fin du mois d’octobre.

A Dakar au Sénégal, Manuel Valls prendra part aux secondes rencontres franco-sénégalaises. Ce sera l’occasion pour lui, de faire le point sur la relation bilatérale entre Paris et Dakar. Il est accompagné de plusieurs membres de son gouvernement, notamment la ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche Najat Vallaud-Belkacem,  du secrétaire d’Etat chargé du Développement et de la Francophonie André Vallini, ainsi que de la secrétaire d’Etat en charge d Commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire Martine Pinville.

Manuel Valls rencontrera le président Macky Sall. Avec son homologue sénégalais, Mahammed Boun Abdallah Dionne, il prendra part aux secondes rencontres franco-sénégalaises pour établir un point de situation sur la relation bilatérale, puis rencontrera la communauté française, les éléments français du Sénégal (EFS). Enfin, il évoquera avec les autorités du pays les perspectives économiques, et visitera l’école franco-sénégalaise, Dial-Diop.

Dans un récent entretien avec l’hebdomadaire Jeune Afrique, le Premier ministre français souhaitait une régularité dans les rencontres entre les chefs d’Etat des deux pays: Macky Sall pour le Sénégal et François Hollande pour la France. A l’écouter, la  France doit être plus présente en Afrique à travers ses entreprises qu’il appelle à « saisir toutes les opportunités ». Il reconnaît la forte concurrence européenne, turque, chinoise, indienne sur les marchés africains ces dernières années.

Il invite, par ailleurs, les entreprises françaises à cesser de « considérer qu’elles évoluent dans une chasse gardée » sur le continent, et espère organiser, avec son homologue chinois « qui a proposé l’idée, un grand sommet France-Afrique-Chine » à Dakar dans le cadre de « synergies possibles ».

La visite africaine de Manuel Valls, qui doit le conduire également au Ghana, au Togo et en Côte d’Ivoire, entre dans le cadre d’un « passage en revue de tous les domaines de coopération ». Car il pense que ce siècle sera celui des Africains. « J’ai la conviction qu’une part de l’avenir de l’Europe et donc de la France se joue en Afrique et que ce siècle sera celui des Africains », a déclaré le Premier ministre dans Jeune Afrique.

Il s’était déjà rendu en février dernier, en compagnie de son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian au Mali et au Burkina Faso, deux pays touchés par les attentats de groupes jihadistes. Et avait eu des entretiens avec les présidents de ces pays: Ibrahim Boubacar Kéita et Rock Marc Christian Kaboré. Aussi s' était-il également rendu au Maroc, en Tunisie et au Niger. Manuel Valls fait preuve de plus d’intérêt pour l’Afrique. Sans nul doute, il connaît l’importance de ce pré- carré essentiel pour une ascension politique.

Seulement, ses visites ciblent encore très peu des pays d’Afrique centrale, touchés par des crises multiples, politiques, économiques et financières et en proie aux menaces terroristes. 

Noël Ndong

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