Disparition : hommage de la République à Jacques Joachim Yhomby Opango

Samedi 31 Octobre 2020 - 9:45

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Une cérémonie de prise d’armes en hommage à l’ancien président de la République, Jacques Joachim Yhomby Opango a été organisée le 30 octobre à l’esplanade du Palais des congrès à Brazzaville, en présence du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso.

 

L’hommage de la République qui a, en effet, précédé la dernière veillée mortuaire, l’office religieux et l’inhumation le 31 octobre à Owando, a été marqué par le dépôt de la gerbe de fleurs par le chef de l’Etat devant le cercueil couvert du drapeau tricolore.

Né le 14 janvier 1939 à Fort-Rousset, actuel Owando, Jacques Joachim Yhomby Opango est décédé à 81 ans en France le 30 mars 2020. Il a glané les différents échelons dans l’armée après son passage à l’Ecole militaire préparatoire général Leclerc.

Président de la République de 1977 à 1979, Jacques Joachim Yhomby Opango est le premier général des Forces armées congolaises (1978). Il a également assuré d’autres fonctions civiles et politiques, notamment Premier ministre, ministre à la présidence de la République, chargé de la Défense nationale et de la sécurité ; ministre des Postes et télécommunications ; secrétaire général du Conseil d’Etat et directeur général de la régie nationale des travaux publics.

« Cette immersion dans le milieu civil, milieu réputé singulier aux yeux des militaires bon teint, constitue pour lui une somme de prémisses nécessaires à l’exercice de responsabilités nationales majeures », a indiqué le vice-Premier ministre, Firmin Ayessa, dans l'oraison funèbre.

Selon lui, Yhomby Opango a, pendant les vingt-deux mois de sa présidence, essayé d’imprimer la rigueur au travail, le travail bien fait et la restauration de l’autorité de l’Etat. Ceci en exhortant les Congolais à veiller, « en toute entreprise, à ne jamais rater les débuts ».

Co-fondateur du Parti congolais du travail (PCT), Jacques Joachim Yhomby Opango a créé en 1990 le Rassemblement pour la démocratie et le développement. Elu député d’Owando en 1992, il a occupé les fonctions de Premier ministre sous le président Pascal Lissouba.

« Monsieur le président Jacques Joachim Yhomby Opango, mon général. Vous voici de retour au Congo, votre patrie tant aimée. Aujourd’hui, vous avez gagné votre liberté, la vraie, puisque c’est la liberté éternelle. Aujourd’hui, vous êtes sorti des affres, des tumultes, des turbulences et des contradictions d’ici pour entrer dans la gloire céleste. Brillez donc là-haut, au plus haut du firmament, de la lumière la plus vive, par les grandes étoiles de la nation », a conclu le vice-Premier ministre chargé de la Fonction publique, de la réforme de l’Etat, du travail et de la sécurité sociale.

Ils ont dit…

Justin Lékoundzou Itihi Ossetoumba : « Il était humble, on s’aimait malgré tout. Même devant le président Lissouba, on s’embrassait avec lui ».

Secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile et des ONG, Germain Céphas Ewangui se souvient lui aussi de Jacques Joachim Yhomby Opango. « Lorsqu’il dirigeait le pays, j’étais encore au collège, nous nous souvenons de la rigueur et de la discipline qu’il avait instaurées. Aujourd’hui, nous pouvons dire qu’en dehors du président Yhombi, les deuils ne font que s’accumuler parce que nous sommes en train de perdre les icônes, les repères du pays. La même année, nous avons perdu deux anciens présidents de la République ainsi que d’autres grands cadres du pays, c’est une occasion pour demander à la conscience nationale de bien s’organiser afin de préparer une relève capable de relever les défis du pays », a-t-il dit.

Le colonel à la retraite Oscar Ewolo : « C’est un officier de commandement, un homme de valeur. C’est lui qui m’a montré comment gérer, c’est une grande valeur. Le minimum que le pays devrait lui rendre, c’est cet hommage digne de son rang. Je remercie le président Sassou N’Guesso pour avoir organisé cette cérémonie ».  

Parfait Wilfried Douniama

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