Dossier de fin d'année/Réformes financières : poursuite de la bancarisation des recettes fiscalo-douanières

Mercredi 2 Janvier 2019 - 18:47

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Trois nouveaux Guichets uniques de dédouanement (GUD) seront installés, dès ce mois de janvier, dans le département de la Likouala. La politique de modernisation des régies financières, initiée par la tutelle, concerne également la gestion de la solde, des recettes pétrolières, du système comptable national ainsi que du modèle de prévision macroéconomique.

Le processus de sécurisation des recettes fiscalo-douanières s’est accéléré au premier trimestre 2018, avec l’inauguration successive des bureaux à Pokola et Ngombé, dans le département de la Sangha, puis de deux autres à Sibiti, le chef-lieu du département de la Lékoumou, et à Nkayi, dans le département de la Bouenza. Les localités d’Impfondo, Bétou et Mokabi, dans l’extrême nord du pays, devraient être les prochaines étapes avant la Cuvette, la Cuvette ouest et les Plateaux.  

Logés dans les agences de la Banque postale du Congo, les GUD sont censés dématérialiser les documents fiscalo-douaniers et mettre fin aux tracasseries administratives que vivent les opérateurs économiques. Cette initiative publique, lancée depuis deux ans par le ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo, constitue l’une des mesures approuvées par le comité interministériel pour la modernisation de l’action publique.

Pour le gouvernement, l’informatisation de la collecte des recettes de l’Etat permettra de baisser les soupçons qui pèsent sur l’administration douanière. Avec la crise économique actuelle due à la baisse du prix du pétrole, l'exécutif compte sur les douanes et les impôts pour renflouer les caisses de l’Etat.

Un document de stratégie de réformes 2018-2022

Lors d’une rencontre avec ses collaborateurs, fin novembre à Brazzaville, Calixte Nganongo a annoncé la mise en place de nouvelles mesures au sein de son département. Celles-ci sont destinées à pallier le déficit en matière de personnel qualifié, l’inadéquation du système d’information et les conflits de compétences entre certaines administrations sous-tutelle.

La réponse au problème de déficit en ressources humaines, à en croire le ministre, est l’une des mesures souhaitées par les partenaires du Congo, dont le Fonds monétaire international (FMI). « Le tiers de l’effectif de ceux qui exercent sous-tutelle est rompu à la tâche, principalement en douanes, aux impôts et au Trésor public », a-t- il souligné.

Il espère ainsi préparer ses collaborateurs aux nouvelles exigences du travail et à l’usage du matériel informatisé. Le ministère des Finances veut passer du système comptable manuel à une comptabilité d’exercice « informatisée » qui va permettre aux comptables publics de produire des informations financières de qualité dont l’Etat a besoin pour mieux suivre ses actifs et passifs. Pour cela, le FMI a dépêché récemment un de ses experts pour former les cadres congolais sur le nouvel outil.

En juin 2018, le Congo s’est doté d’un logiciel informatique destiné à sécuriser ses recettes extractives. Le Système de conciliation des recettes extractives permet de centraliser toutes les déclarations des sociétés pétrolières, forestières et minières dans une base de données. Courant le même mois, la tutelle a lancé un autre logiciel de gestion de la paie.

Les progrès réalisés dans la phase technique du Système intégré de gestion de la paie et des pensions ont été présentés aux partenaires de la Banque mondiale. Le dispositif est quasiment prêt, avec l’installation du mode de sécurité du fichier solde, de la couverture fonctionnelle et de son système de contrôle budgétaire. 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Calixte Nganongo

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