Drame du 4 mars : le collectif des sinistrés exprime son cri de détresse

Jeudi 22 Mars 2018 - 18:30

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Une délégation des victimes de l'explosion du régiment blindé de Mpila, conduite par Narcisse Osselaka, est allée faire part de leurs souffrances, le 22 mars, au bureau du Sénat.  

La délégation du collectif des sinistrés du 4 mars a été reçue par le président de la chambre haute du parlement, Pierre Ngolo. Devant le Sénat, Narcisse Osselaka a laissé entendre que près de six ans aujourd’hui après ce drame, 130 000 familles regroupées autour des sinistrés sont  en train d’endurer de pires souffrances. « Nous sommes venus ici pour que le Sénat, le parlement et toutes institutions de la République tournent leur regard vers le dossier du 4 mars.  Nous avons fait le tour des administrations afin de porter très haut le cri des lamentations des sinistrés mais hélas! rien ne se fait. Il est vrai que dans les faits, au lendemain de cette catastrophe, il y a eu quelques actions qui ont été posées avec les allocations affectées à chaque famille et on peut même dire que dans quelques zones de la périphérie, il y a des parties qui ont été faites. Mais l’impact de cet acte ne se fait pas voir » , a révélé le président du collectif.

La population que la délégation est allée représenter au Sénat, a-t-il renchéri, se sent abandonnée malgré la mise en place de la commission chargée de cette question. « Beaucoup de nos amis sont en train de perdre leur vie. La maison est la chose la plus importante et on ne peut pas comprendre que six ans après, ces sinistrés vivent dans des abris de fortune. Nous sommes venus vous dire de vive voix, monsieur le président du Sénat, que la population de Ouenzé, Talangai, Kanga-Mbanzi, Yoro, en a assez. La République s’est empressée à réparer les édifices publics, ce qui est normal, mais la propriété privée a été comme abandonnée », a ajouté Narcisse Osselaka.

 Le collectif a souhaité que cette question soit totalement prise en compte dans la loi de Finances 2018 et qu’en même temps, la commission en charge de ce dossier se retrouve le plus tôt. La délégation reconnaît que cette situation ne peut pas être totalement en un, deux, voire trois ans mais elle a suggéré que le gouvernement établisse un plan pluriannuel à propos, pour soulager et donner de l’espoir aux sinistrés.

Répondant à son tour, Pierre Ngolo a d’abord remercié le collectif d’avoir associé le Sénat dans sa démarche pour résoudre cette question, estimant que les sinistrés avaient pris la voie de la sagesse. Il a signifié que le président de la République et l’ensemble des institutions du pays avaient pris l’engagement de résoudre cette question. « Nous devons travailler ensemble pour que la question se gère avec toute l’attention. Continuons à travailler afin de voir quelles sont les solutions envisageables et cela dans la paix et non dans la violence au risque  de tout perdre », a conseillé le président du Sénat.

Notons qu’avant cette rencontre, Pierre Ngolo a échangé avec l’ambassadeur de Russie au Congo, Valery Mikhailov, avec qui ils ont évoqué plusieurs sujets parmi lesquels les relations entre les deux pays ainsi que leurs deux parlements, des relations qui sont du reste bonnes d’après le diplomate russe. Les deux personnalités ont également salué la réélection du président russe, Vladimir Poutine.

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Le collectif des sinistrés face au bureau du Sénat Adiac)

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