Drame du commissariat de Chacona : les ONG des droits humains exigent la sanction des coupables

Mercredi 1 Août 2018 - 18:30

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Dans une déclaration publiée le 1er août, à Brazzaville, un collectif d'organisations de défense des droits de l'homme a exprimé sa vive indignation suite aux morts enregistrés au Poste de sécurité publique de Mpila, estimant qu'il s'agit d'une situation tragique qui soulève la question des violations des droits humains au Congo.

Le collectif des ONG a déploré le fait qu’aucune sanction disciplinaire, voire pénale n’a jusqu’ici été infligée aux policiers du  poste de police identifiés, alors qu’il s’agit de la violation des droits humains.

Pour ce collectif, l’article 6 (1) du pacte international relatif aux droits civils et politiques qui stipule que « Nul ne peut être arbitrairement privé de la vie », doit être appliqué afin que les auteurs de cette tragédie soient traduits en justice. Par ailleurs, dans cette même déclaration, le collectif a fait remarquer qu’au regard des informations recueillies auprès des parents et des voisins sur les lieux, il s’avère que ces enfants ont été arrêtés sans un réel motif. D’après le rapporteur du collectif qui s'appuie sur le témoignage des parents, plusieurs stigmates de violence et lésions ont été trouvés sur deux corps à la morgue de Talangaï, trois autres à la morgue municipale et huit autres corps à la morgue de Makélékélé.

A cet effet, le collectif des ONG a adopté une série de recommandations qui mettent l’accent sur la nécessité d’une prise en compte des préoccupations de plusieurs dispositions des instruments tant nationaux qu’internationaux relatifs aux droits humains auxquels le gouvernement doit faire face.  Etablir les circonstances de ces décès et les responsabilités des uns et des autres ; ordonner des autopsies de tous les corps ; demander que toutes ces autopsies soient menées par des médecins légistes indépendants, conformément aux normes internationales. Il exige aussi la production de la liste de tous les morts et les portés disparus et que celle-ci soit rendue publique ; la destitution du procureur de la République ; la suspension et des poursuites judiciaires des commissaires de police concernés.

De même, le collectif des ONG des droits humains demande qu’une cérémonie officielle des funérailles soit organisée dignement par le gouvernement, etc.

 

 

 

Guillaume Ondzé

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