Droits de l’homme : la FBCP dénonce des arrestations arbitraires et des détentions illégales

Samedi 13 Juillet 2019 - 16:00

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A en croire l'ONG de défense des droits de l’homme, le changement de régime dans le pays n'a pas encore réussi à mettre fin à ces actes décriés des services de sécurité.

Dans un communiqué du 12 mai, la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) relève ses soucis sur l’intégrité physique d’une activiste des droits de l’homme et militante politique évoluant au sein du Mouvement de libération du Congo (MLC), Eugénie Mobutwa Mongwa Bakanseka. Cette ONG dit avoir été informé que cette dernière a été inquiétée, depuis 2012, pour avoir offerte de l’espace dans sa résidence pour la tenue des activités politiques de son parti, le MLC. « Les agents des services spéciaux avaient découvert des documents instiguant les anciens militaires de Jean-Pierre Bemba et la population au soulèvement populaire et au renversement du pouvoir en place. Deux hommes aussi ont été arrêtés dans la même affaire et envoyés en prison », a souligné la FBCP dans son communiqué, qui note que celle qui avait offert un endroit pour la tenue de ces activités a été particulièrement visée et a eu de graves démêlées avec le pouvoir de l’époque.

L'ONG qui dit suivre ce dossier sonne l’alerte afin de dire ses craintes pour l’intégrité de cette militante politique. Cette organisation pense que les choses, sur certains points, n’ont pas encore changé. C'est  également dans ce sens qu’elle avait appelé le chef de l’Etat à suivre l’exécution de certaines de ses décisions sur la fermeture des cachots clandestins et le respect de la procédure par les services dits de sécurité. « Selon les dernières informations, Mme Eugénie aurait réussi quitter le pays. Mais, à l’heure actuelle où l’opinion pense que tout va bien, avec le changement de régime, cela n’est pas le cas. Les agents de service de sécurité procèdent aux arrestations arbitraires, emprisonnements illégaux et les magistrats sont tous dans leurs poches », fait savoir la FBCP.

Cette ONG établie en RDC, qui note que ce dossier n'est pas encore complètement clos, étant donné les pressions subies par sa famille et ses proches de la part de ces dits services, pense que cette militante, où qu'elle se trouve, devrait bénéficier de la protection des institutions des Nations unies et de tout pays signataire de la Convention de Genève du 28 juillet 1951 et plusieurs instruments juridiques nationaux qu’internationaux. la FBCP appelle notamment tous les pays signataires des textes énumérés ci-dessus, notamment de libérer les demandes d’asile introduites par toutes les personnes se trouvant dans la situation d'Eugénie Mobutwa Mongwa dans leurs sols. Ces actions des services de sécurité dont les détentions au-delà du délai fixé par la loi ainsi que des interpellations en dehors de la procédure ont également été dénoncées par l’Association africaine de défense des droits de l’homme, qui avait, en son temps, cité des noms des personnes illégalement détenus dans les installations de ces services.

Lucien Dianzenza

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