Droits des consommateurs : la population sensiblisée à l'insécurité alimentaire

Lundi 16 Mars 2020 - 18:45

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Un focus a été organisé, le 15 mars, par l’Association de défense des droits des consommateurs du Congo (ADDCC) pour édifier les habitants de Pointe-Noire à une bonne et saine alimentation.

L’activité relative à la journée mondiale des droits de consommateurs a été ouverte par la projection d’un film documentaire sur la consommation des aliments dans la ville océane. En visionnant cette vidéo, l’assistance a découvert les dangers encourus par la consommation des vivres à la qualité douteuse et vendus souvent dans les marchés domaniaux à ciel ouvert sans observation des règles élémentaires d’hygiène. « Le consommateur reste un acteur économique et actif. De nos jours, le concept d’une bonne gouvernance se doit de reconnaître que les citoyens en tant que consommateur ont besoin d’être protégés contre les produits dangereux et l’exploitation économique », a dit Jean-Claude Mabiala, directeur exécutif de l’ADDCC. Et d’ajouter : « Le thème "Une consommation saine et durable" a été voulu pour renforcer la compréhension du droit à la sécurité des produits car tout ce qui nous consommons devrait apporter la santé et non la maladie. Connaître ses devoirs, c’est bien. Mais connaître ses droits, c’est encore mieux en matière de consommation.»

 Hermann Davy Malanda du Centre de prévention de promotion d’éducation et de veille sanitaire  a montré d’emblée les enjeux de la sécurité alimentaire. Pour lui,  le consommateur peut sauver l’environnement par des gestes et reflexes responsables. Ses choix sont aussi déterminants dans la préservation de l’environnement. En citant l’exemple des produits alimentaires et s’appuyant sur des photos illustratives, il a renchéri que de la production à la consommation, le produit subit beaucoup d'étapes (transport, conditionnement, conservation). Sa détérioration subsiste sur toute la chaîne alimentaire. Selon l’orateur, cette journée interpelle la conscience humaine dans les choix à faire par rapport à la consommation quotidienne.

La sécurité sanitaire surtout dans les pays en voie de développement est préoccupante, a t-il poursuivi. De nombreux organismes internationaux tels l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et le FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) en font leur cheval de bataille en préconisant des mesures pour améliorer la sécurité sanitaire et la qualité des aliments ainsi que la situation nutritionnelle des populations. Seulement, a-t-il regretté, dans de nombreux pays, l’efficacité alimentaire est compromise par la législation morcelée, par des juridictions multiples et la faiblesse des activités de surveillance, de suivi et de mise en œuvre.

Aujourd’hui, la protection de la santé publique des populations dépend de la responsabilité du consommateur au travers de la défense de ses droits, de la dénonciation des activités frauduleuses qui mettent à mal la santé des populations et aussi la falsification des produits alimentaires. Une bonne législation juridique peut mettre fin à tout acte nocif dans la chaîne alimentaire. Satisfait, l’auditoire a souhaité la multiplication de pareilles rencontres qui doivent s’étendre à l'avenir jusque dans les coins reculés de la ville souvent en proie à l’insécurité alimentaire. Un repas de solidarité avec des mets bio a été servi aux participants à la fin de l’activité.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La tribune lors du focus crédit photo"Adiac"

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