Droits humains : le pape appelle à lutter contre l’esclavage sous toutes ses formes

Dimanche 14 Décembre 2014 - 16:12

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Le chef de l’Église catholique estime qu’il est impératif de lutter contre les causes qui maintiennent hommes et femmes en asservissement.

C’est sur le thème de l’esclavage, sous ses formes anciennes et récentes que le pape François a lancé le traditionnel message des papes pour le premier jour de l’an, Journée internationale de la paix. « Non plus esclaves, mais frères », tel est le titre que le Pape a choisi pour son message. Pour le pape, l’homme, « être relationnel, (est) destiné à se réaliser dans le contexte des rapports interpersonnels inspirés par la justice et la charité ». C’est pourquoi il faut savoir lui reconnaître sa dignité, sa liberté et son autonomie à respecter.

Le pape François note que « malheureusement, le fléau toujours plus répandu de l’exploitation de l’homme par l’homme », un « abominable phénomène, qui conduit à piétiner la dignité et les droits fondamentaux de l’autre et à en anéantir la liberté et la dignité, prend de multiples formes sur lesquelles je désire réfléchir brièvement, afin qu' à la lumière de la Parole de Dieu, nous puissions considérer tous les hommes non plus esclaves, mais frères ».

Le chef de l’Église catholique rappelle que les hommes sont libres et égaux en dignité et en droit. Ils sont « fils du Père et frères dans le Christ, par une disposition divine autoritaire ». Pourtant le phénomène de l’esclavage qui avilit le visage de l’homme persiste, «  bien que la communauté internationale ait adopté de nombreux accords en vue de mettre un terme à l’esclavage sous toutes ses formes, et mis en marche diverses stratégies pour combattre ce phénomène ».

Pour lui, « aujourd’hui comme hier, à la racine de l’esclavage, il y a une conception de la personne humaine qui admet la possibilité de la traiter comme un objet. Quand le péché corrompt le cœur de l’homme, et l’éloigne de son Créateur et de ses semblables, ces derniers ne sont plus perçus comme des êtres d’égale dignité, comme frères et sœurs en humanité, mais sont vus comme des objets ».

« Les États, recommande-t-il, devraient veiller à ce que leurs propres législations nationales sur les migrations, sur le travail, sur les adoptions, sur la délocalisation des entreprises et sur la commercialisation des produits fabriqués grâce à l’exploitation du travail soient réellement respectueuses de la dignité de la personne. Des lois justes sont nécessaires, centrées sur la personne humaine (…) ainsi que des mécanismes efficaces de contrôle de l’application correcte de ces normes, qui ne laissent pas de place à la corruption et à l’impunité ».

Lucien Mpama