Ebola : le Congo prépare une riposte à l’épidémie

Mardi 5 Juin 2018 - 19:26

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Dans un communiqué publié le 4 juin à Brazzaville, le Bureau de la représentation de l’OMS au Congo annonce son appui à la formation d’une équipe pluridisciplinaire mise en place par le gouvernement pour préparer la riposte contre la maladie.   

Afin d’aider le Congo à renforcer ses capacités à détecter, faire face et contrôler efficacement une éventuelle épidémie de la maladie à virus Ebola (MVE), le Bureau de la représentation de l’OMS au Congo, avec l’appui financier du Bureau régional, organise depuis le 4 juin un atelier de formation à l’intention des membres de l’équipe pluridisciplinaire sur la préparation à la réponse à une éventuelle épidémie de la MVE.  

Cet atelier qui se déroule au siège du bureau régional de l’OMS pour l’Afrique regroupe environ quatre-vingts participants en provenance de sept départements ministériels concernés par la riposte à l’épidémie.

 Parmi les participants, il y a des médecins de santé publique, des infectiologues, des hygiénistes, des experts du laboratoire, des vétérinaires, des environnementalistes, des communicateurs, des travailleurs sociaux, des agents humanitaires et des agents de sécurité.  

Y Prennent part également des partenaires techniques et financiers et des ONG : Unicef, Fnuap, PAM, HCR, OIM, Croix-Rouge, Aslav. À l’ouverture des travaux, le directeur de cabinet de la ministre de la Santé et de la population, Florent Balandamio, a mis en exergue la vulnérabilité de la République du Congo à l’épidémie de la MVE qui est actuellement en cours en République démocratique du Congo.  

À ce propos, il a déclaré que « le mouvement intense des populations, en particulier au niveau de la frontière fluviale, et la faiblesse des capacités nationales dans la préparation et la réponse à la MVE constituent des défis majeurs ». Florent Balandamio  a ensuite remercié l’OMS d’avoir organisé cet atelier de formation et pour l’assistance technique apportée au développement du plan de contingence.

Concluant son allocution, le directeur de cabinet de la ministre de la Santé et de la population a demandé aux participants de bien s’approprier des connaissances et compétences qu’ils auront acquises au cours de la formation. Le transfert de ces connaissances aux autres acteurs de la lutte contre la MVE, en priorité aux membres des équipes d’intervention rapide dans les neuf zones à risques, permettra de doter le pays d’une masse critique de spécialistes dans ce domaine.

 Pour sa part, le représentant de l’OMS en République du Congo, le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo, a souligné qu’il est « urgent et impératif de renforcer les capacités nationales de préparation et de réponse à la MVE », compte tenu des risques existants. Elle s’est ensuite félicitée de l’engagement des autorités nationales et de l’approche multisectorielle et pluridisciplinaire adoptée par le gouvernement congolais, dans le cadre de la préparation de la réponse à une éventuelle épidémie. Enfin, elle a réaffirmé la disponibilité de l’OMS à poursuivre son assistance au gouvernement dans la mise en œuvre du plan de contingence. 

Avec trois départements et cinq districts administratifs du nord du pays qui sont frontaliers avec la province de l’Equateur, en République démocratique du Congo, où sévit l’épidémie à virus Ebola, la République du Congo est hautement à risques. De plus, une évaluation rapide réalisée dans ces zones à risques a permis d’identifier un certain nombre de faiblesses à corriger. Celles-ci concernent le système de surveillance d’alerte précoce des maladies à potentiel épidémique, la confirmation des cas par le laboratoire national, la collecte, l’emballage et le transport des substances dangereuses hautement infectieuses, l’existence d’une équipe pluridisciplinaire, la lutte contre les infections et la prise en charge des cas. 

Notons que la cérémonie d’ouverture a connu la participation du Dr Ibrahima Socé Fall, directeur régional Afrique du programme des urgences sanitaires. Dans son allocution, il a insisté sur la nécessité pour les Etats membres de mettre en place les capacités de réponse durable.  Cet atelier qui durera cinq jours portera spécifiquement sur le renforcement de la surveillance intégrée de la maladie et de la réponse y compris de la MVE, les équipes d’interventions rapides et sur des exercices de simulation.

La Rédaction

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